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Actualités - DISCOURS

Frangié dénonce la nature du discours politique

M. Sleiman Frangié, ministre de la Santé, a brossé un tableau sombre de la vie politique au Liban, se félicitant toutefois du vote, mercredi dernier, de la majorité ministérielle contre le projet de relèvement des taxes sur l’essence. Selon lui, ce vote constitue un premier pas sur la voie de l’édification de l’Etat des institutions.
M. Frangié a parlé de l’image qu’il a de la vie politique au Liban, dans un discours, samedi à Batroun, lors d’une cérémonie organisée à l’occasion de l’inauguration officielle du nouveau complexe de la Croix-Rouge libanaise dans cette ville et de l’hommage aux membres de cette institution humanitaire.
«La politique est devenue la plupart du temps synonyme de discours prononcés lors de cérémonies, de déclarations et de polémiques par médias interposés. Certains au pouvoir veulent ignorer la misère des gens et prétendent que tout va pour le mieux; d’autres, hors du pouvoir, misent sur l’opposition et prétendent que rien ne va sans eux», a-t-il déclaré, estimant que la vie politique ne redeviendra «normale» qu’à travers «un dialogue constructif».
«Ce qui s’est passé la semaine dernière en Conseil des ministres constitue toutefois un premier pas sur la voie de l’édification de l’Etat des institutions. La démocratie représente une immunité pour le gouvernement et une force pour l’Etat», a ajouté M. Frangié, en allusion au vote de 13 ministres contre le projet du chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, de relever la taxe sur l’essence. Et de poursuivre: «Lorsqu’une question est tranchée par les voies démocratiques, on ne peut parler de vainqueur et de vaincu. Le système démocratique est un acquis et une garantie pour tout le monde».

Réformer le secteur
de la santé

M. Frangié a par ailleurs mis l’accent sur la volonté de son département de réformer le système médical au Liban, non sans avoir auparavant fait remarquer que le développement «n’est pas l’affaire de l’Etat seul, mais est le résultat d’une collaboration entre les institutions officielles et les organisations non gouvernementales».
Le ministre de la Santé, qui a abordé ce thème à d’autres occasions durant le week-end, s’est arrêté particulièrement sur le cas de l’hôpital gouvernemental de Batroun, précisant que les négociations se poursuivent avec la CNSS, qui gère cet établissement et son département.
«La CNSS avait annoncé qu’elle rompra son contrat avec le ministère à la fin de l’année et nous sommes engagés depuis huit mois dans des négociations avec elle. Le problème est que la Caisse avait demandé que son contrat soit renouvelé pour plus de trois ans. Nous pensons que dans ce cas, il faudra amender les termes de l’accord dans la mesure où nous ne pouvons pas céder un hôpital dépendant du ministère sans rien en échange. Que les malades couverts par ce département soient au moins traités dans de bonnes conditions», a-t-il expliqué.
Plus tard dans la journée, le ministre devait de nouveau plaider en faveur du développement des hôpitaux gouvernementaux. Prenant la parole au cours d’une réception donnée en son honneur à Tannourine, dans le Batroun, M. Frangié a indiqué que l’«un des principaux objectifs du ministère est d’établir des rapports de confiance entre le malade et l’hôpital gouvernemental».
Estimant que le développement social sera difficile à réaliser tant que le secteur de la santé n’évoluera pas, M. Frangié a fait valoir que «les hôpitaux gouvernementaux sont aujourd’hui à l’image de l’Etat».
M. Sleiman Frangié, ministre de la Santé, a brossé un tableau sombre de la vie politique au Liban, se félicitant toutefois du vote, mercredi dernier, de la majorité ministérielle contre le projet de relèvement des taxes sur l’essence. Selon lui, ce vote constitue un premier pas sur la voie de l’édification de l’Etat des institutions.M. Frangié a parlé de l’image...