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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le GIA revendique les massacres de civils en Algérie Les islamistes menacent de frapper à nouveau en France

Le Groupe islamique armé (GIA) a revendiqué les massacres de civils en Algérie et promis leur poursuite, en menaçant la France de nouveaux attentats, dans un communiqué diffusé hier à Londres.
Le GIA, sous la signature de son «émir» (chef), Antar Zouabri, avertit aussi les Nations Unies de ne pas suivre la voie de la France, sous peine d’être «frappées» à leur tour. Il dénonce l’appel à l’arrêt des combats lancé mercredi par l’aile militaire du Front islamique du salut (FIS-dissous).
La diffusion de ce texte — daté de dimanche — intervient après une série de massacres accompagnés d’actes de barbarie qui ont fait plus d’un millier de morts cet été en Algérie, mais est antérieur à la dernière des tueries, celle de Bentalha, près d’Alger.
Le texte renouvelle ses menaces contre la France, déjà frappée par une meurtrière vague d’attentats en 1995, en promettant de prochaines «destructions et défaites».
Paris est régulièrement dénoncé dans des bulletins islamistes clandestins, comme Al-Djamaa, en tant que «principale cible» du GIA.
Ce nouveau communiqué de trois pages en arabe présente les caractéristiques de précédents documents du GIA. Il porte le cachet de l’organisation, le nom de Zouabri, alias «Abou Talha», et la phraséologie habituelle.
Titré «Repousser les ennemis de l’islam», il figure avec le dernier numéro du bulletin clandestin «Al-Ansar», diffusé le vendredi à Londres.
«Le monde doit savoir que toutes les tueries, les massacres, les incendies, les déplacements de populations, les enlèvements de femmes sont une offrande à Dieu», indique le texte.
Le GIA «considère comme impies les tyrans (référence par laquelle il désigne le régime) et considère aussi comme tels leurs parents, leurs partisans. C’est pour cela qu’il traque les partisans des apostats dans les villes, les villages et déserts, les éradique, détruit leurs champs, capture leurs femmes et confisque leurs biens».

Exporter la violence

«Les massacres répétés et le sang qui coule» sont perpétrés dans cet esprit, écrit le communiqué.
En juin, un des chefs du GIA, se présentant comme «l’officier législateur» du mouvement, Abou el-Moundhir, avait déjà justifié les tueries de civils dans un numéro d’Al-Djamaa.
Dans la deuxième page du texte, Antar Zouabri menace de nouveau la France. «Nous nous adressons à la France et lui disons: Nous n’avons pas oublié et n’oublierons pas les aides que vous apportez pour nous combattre aux apostats ennemis de la religion, et ne faiblirons pas dans notre combat contre vous».
Le GIA a toujours dénoncé le «soutien politique, économique et militaire» de Paris à la «junte» algérienne.
Antar Zouabri, donné pour mort à plusieurs reprises ces derniers mois par la presse d’Alger, rend aussi hommage aux anciens chefs du GIA, et notamment à Djamel Zitouni, tué en juillet 1996 par des dissidents, et considéré comme l’instigateur de «l’exportation» de la violence en France.
Le GIA a revendiqué les attentats de l’été 1995 en France — 8 morts et près de 200 blessés — et le détournement d’un Airbus d’Air France en décembre 1994 à Alger.
Trois passagers avaient été assassinés et les quatre pirates de l’air avaient été tués à Marseille. Face aux menaces, la France avait déclenché le plan «Vigipirate» en septembre 1995. Ce plan reste en vigueur.
Le GIA adresse aussi un avertissement aux Nations Unies dirigées par les «juifs maudits, l’Amérique et ses alliés impuissants» en leur demandant de ne pas suivre la voie de la France «faute de quoi vous serez frappés comme elle l’a été. Nous n’aurons ni merci ni pitié».
Fidèle à sa devise «pas de dialogue, de trêve et de réconciliation», le GIA dénonce l’appel à l’arrêt des combats lancé par l’Armée islamique du salut (AIS), branche armée du FIS, à compter du 1er octobre et menace ses partisans.
«Nous demandons à Dieu qu’il nous permette de prendre le dessus et de couper leurs têtes», indique le communiqué.
Ce communiqué se termine par la phrase «Sang, sang! destruction, destruction!». Cette phrase a été retrouvée à de nombreuses reprises sur les lieux des massacres dans l’Algérois, tracée avec le sang des victimes.
Ce texte semble s’inspirer de la doctrine d’un théologien du Moyen-Age, Ibn Taïmiya, dont se réclament largement les fondamentalistes musulmans actuels, selon des spécialistes. (AFP, Reuter)



Le Groupe islamique armé (GIA) a revendiqué les massacres de civils en Algérie et promis leur poursuite, en menaçant la France de nouveaux attentats, dans un communiqué diffusé hier à Londres.Le GIA, sous la signature de son «émir» (chef), Antar Zouabri, avertit aussi les Nations Unies de ne pas suivre la voie de la France, sous peine d’être «frappées» à leur tour. Il...