M. Joumblatt a tenu ces propos lors de deux visites rendues successivement au guide spirituel du Hezbollah, sayed Mohammed Hassan Fadlallah, et au secrétaire général de ce parti, sayed Hassan Nasrallah, en compagnie de MM. Ghazi Aridi et Doureid Yaghi, respectivement vice-président et responsable des relations extérieures au sein du Parti socialiste progressiste.
Interrogé à l’issue de son entretien avec sayed Fadlallah au sujet des déplacés de la banlieue-sud, M. Joumblatt a estimé que ces déplacés «ne sont pas logés à meilleure enseigne que leurs collègues musulmans qui veulent retourner à Dékouané, à Nabaa et à Sin el-Fil». «Environ 5000 réfugiés se trouvent dans ce cas», a-t-il précisé.
Annonçant la cessation des activités de son ministère pour la semaine prochaine, M. Joumblatt a dit: «Je ne suis pas pressé. Le projet (d’emprunt du premier ministre) a été refusé. Nous attendrons donc le budget de 1998 dans lequel figure un montant dérisoire de 60 milliards de livres (environ 40 millions de dollars) qui permettra de couvrir les indemnités d’évacuation dans la montagne, à Beyrouth et ses banlieues, ainsi qu’à Tripoli».
Concernant l’opposition du président de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry, au plan Hariri, M. Joumblatt a indiqué que les ministres proches du chef du Législatif avaient proposé de saisir le Parlement d’un projet de loi revêtu du caractère d’urgence pour l’ouverture d’un crédit de 50 millions de dollars. «Mais la question est de savoir où se procurer le montant», a-t-il dit, avant d’ajouter: «Je plains le peuple chrétien, pour ses leaders et cette bourgeoisie qui l’exploite pour le pousser à la guerre et en tirer elle-même profit».
Les plus commentés
Après Bou Saab, Alain Aoun : la démarche de limogeage mise sur les rails
Don européen : suite à la levée de boucliers, Berry et Mikati s’activent
Oussama Hamdane : Nous avons accepté l’accord de trêve sans renoncer à nos constantes