Les windsor ont tué Diana, décrète Kadhafi

Mouammar Kadhafi a chargé d’avis. La mort tragique de Diana, princesse de Galles, de Dodi al-Fayed et du chauffeur de la Mercedes à bord de laquelle ils se trouvaient n’est plus «un crime raciste» commis par des agents britanniques et français. Le responsable, a-t-il dit, c’est la famille royale britannique.
«Si Diana avait donné un enfant à Dodi al-Fayed, il aurait été le frère de ceux qu’elle avait eus avec le prince Charles. Il est manifeste que la famille royale ne voulait pas que le frère d’un prince du sang soit un Arabe musulman. C’est pourquoi il lui fallait tuer Fayed et Diana», a-t-il dit.
Il estime que le premier ministre britannique Tony Blair, «ce jeune homme qui pourrait être révolutionnaire», ne peut pas être impliqué dans ce décès.
Le colonel Kadhafi a affirmé par ailleurs que Dodi al-Fayed était un citoyen libyen, demandant que son corps soit ramené en Libye.

Encore des fleurs

En Angleterre, des dizaines de personnes continuent de déposer chaque jour des bouquets devant les grilles de la propriété d’Althorp, dans le centre du pays, où Diana a été inhumée il y a plus de deux semaines.
Plus de 50 bouquets sont déposés chaque jour, selon un porte-parole de la famille qui a précisé que les fleurs sont recueillies par les gardes de sécurité puis entreposées avant d’être finalement utilisées comme compost.
Par ailleurs, le porte-parole a indiqué qu’une décision sur les dates d’ouverture au public de la propriété devrait être prise d’ici à la fin du mois d’octobre. Mais une éventuelle ouverture ne devrait pas intervenir avant le nouvel an, a-t-il dit.
Aucune décision n’a été prise non plus sur la possibilité de permettre aux visiteurs d’accéder à la petite île au centre du lac ornemental de la propriété sur laquelle Diana a été enterrée.
Après la mort de sa sœur, le comte Spencer avait promis que la propriété familiale serait ouverte quelques semaine par an aux personnes souhaitant venir rendre hommage à la princesse.
En outre, le souvenir de Diana a été évoqué avec insistance à Strasbourg au Conseil de l’Europe, lors d’un débat consacré à l’interdiction des mines antipersonnel.
Cornelio Sommaruga, président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a déclaré que la princesse de Galles avait «apporté un énorme dynamisme au processus d’interdiction des mines» et que la Croix-Rouge «appréciait beaucoup le travail qu’elle avait fait avec elle», notamment en Angola.
Rappelant que le nom de la princesse a été proposé pour baptiser la nouvelle convention internationale d’Oslo contre les mines, M. Sommaruga a indiqué que ce serait aux chefs d’Etat signataires d’en décider, mais que la lutte contre les mines serait néanmoins toujours associée au souvenir de Diana.
Lisbeth Fehr (Suisse), libéral), auteur d’un rapport pour l’Assemblée sur les mines et leurs conséquences humanitaires, a pour sa part déclaré qu’elle avait eu l’intention d’inviter la princesse au débat parlementaire. D’autres parlementaires ont décrit avec émotion la «compassion remarquable pour les victimes de cette pionnière de la lutte contre les mines».