Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Obsèques sous haute protection policière de M. Paul (photos)

Henri Paul, le chauffeur de la Mercédès dans laquelle Diana a trouvé la mort à Paris, a été enterré samedi à Lorient (ouest de la France), sa ville natale, sous haute protection policière.

Les obsèques de l’ancien chef adjoint de la sécurité du palace parisien, le Ritz, ont été suivies par quelque 250 personnes — famille, amis, collègues et une centaine d’anonymes — outre une centaine de journalistes français et étrangers, notamment britanniques.
La cérémonie en l’église catholique Sainte-Thérèse, minutieusement préparée pour écarter tout risque de dérapage, s’est déroulée dans le calme, la dignité et le recueillement.
Une quarantaine de policiers avaient été mobilisés pour l’occasion et des barrières de sécurité installées autour de l’église pour tenir à distance les badauds.
La police craignait des débordements, voire un acte de déséquilibré, en raison de l’émotion qu’a suscitée l’accident ayant coûté la vie également au play-boy égyptien «Dodi» Fayed, ainsi que de la responsabilité présumée du chauffeur, qui conduisait à grande vitesse et sous l’emprise d’un mélange d’alcool et d’antidépresseurs.
Les proches d’Henri Paul, 41 ans, ont tenu à marquer leur solidarité en inscrivant sur une gerbe: «Repose en paix, Henri, tes amis ne sont pas dupes», par allusion aux zones d’ombre qui subsistent sur cet accident, largement inexpliqué après trois semaines d’enquête.
Le père Léon Théraud qui célébrait les obsèques a enchaîné sur le même thème: «Jésus dénonce tous les jugements, rumeurs et mensonges que nous portons sur d’autres sans vérifier, sans tenir compte de la complexité des faits».
Il a évoqué la «course au sensationnel» et appelé à la responsabilité des «producteurs et acteurs des médias, ou lecteurs et utilisateurs». Neuf photographes et un motard de presse qui avaient pourchassé la voiture ont été inculpés après cet accident.

«Très bien»

Les enquêteurs ignorent, cependant, toujours pourquoi la Mercédès a percuté un pilier du tunnel sous le pont de l’Alma, sur la rive droite de la Seine, alors qu’elle roulait à une vitesse plus de trois fois supérieure aux 50 km/h autorisés dans Paris.
Tout comme ils ne parviennent pas à reconstituer les dernières heures de la vie d’Henri Paul, ancien militaire chargé depuis une dizaine d’années de la sécurité à l’hôtel Ritz, propriété de la famille Fayed. Selon les analyses, son taux d’alcoolémie au moment de l’accident était de 1,75 gramme, alors que le maximum légal en France est de 0,5 gramme.
Le seul survivant, le garde du corps britannique Trevor Rees-Jones, interrogé vendredi, n’a pu lever le voile sur les circonstances de l’accident, notamment sur l’éventuelle présence d’une voiture sur la trajectoire de la Mercédès avant sa terrible embardée.
Frappé d’amnésie partielle à la suite d’un traumatisme crânien, il a cependant pu indiquer à la justice qu’Henri Paul lui était apparu «très bien» en prenant le volant. D’autres auditions du garde du corps, un ancien parachutiste britannique âgé de 29 ans, sont prévues, mais les avis médicaux sont partagés sur ses chances de recouvrer la mémoire.
Devant les parents bouleversés du défunt, se tenant la main tout au long de la cérémonie, entourés de leurs trois autres fils, le curé de Lorient a associé dans sa prière «la princesse Diana, Dodi Fayed et le garde du corps» avant de rapporter des propos, tenus par la mère de la princesse de Galles, dans une interview dans un «journal écossais dimanche dernier»: «Je ne ressens ni colère, ni reproche envers quiconque pour la mort de Diana».
«Mon cœur souffre pour la famille d’Henri Paul. Je pense que des trois familles touchées, cette famille doit ressentir la plus terrible souffrance», a souligné la mère de Diana, Frances Shand Kydd, toujours selon ses propos rapportés lors de la cérémonie religieuse.
Henri Paul a été inhumé et non incinéré comme le souhaitaient ses parents, pour permettre une éventuelle nouvelle autopsie. (AFP).
Henri Paul, le chauffeur de la Mercédès dans laquelle Diana a trouvé la mort à Paris, a été enterré samedi à Lorient (ouest de la France), sa ville natale, sous haute protection policière.Les obsèques de l’ancien chef adjoint de la sécurité du palace parisien, le Ritz, ont été suivies par quelque 250 personnes — famille, amis, collègues et une centaine d’anonymes...