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Actualités - CHRONOLOGIE

Sakouhi condamné à la prison pour propagande L'écrivain iranien avait signé un appel contre la censure (photo)

L’écrivain iranien avait signé un appel contre la censure

L’écrivain et journaliste contestataire iranien Faraj Sarkouhi, 49 ans, a été condamné à un an de prison pour «propagande» et «atteinte à la sécurité» du pays, a confirmé l’agence iranienne IRNA.

La condamnation avait été annoncée par le quotidien allemand «Tagesspiegel», sur la base d’un appel téléphonique de Faraj Sarkouhi à sa femme, qui vit à Berlin.
Ce jugement a été prononcé par un tribunal révolutionnaire, au terme d’un procès dont rien n’a filtré, tous les appels à un procès public ou à l’envoi d’observateurs étrangers étant restés lettre morte.
Le rédacteur en chef du mensuel littéraire «Adineh» (Vendredi) «a été condamné à un an de prison en prenant en compte la période qu’il a déjà passée en détention», a annoncé l’agence officielle iranienne citant le tribunal.
L’écrivain a été arrêté et emprisonné le 2 février dernier, alors qu’il tentait de quitter le pays illégalement par le port de Bouchehr, sur le Golfe, selon la version officielle.
M. Sarkouhi a été reconnu coupable «d’entretenir des contacts secrets avec des ressortissants de certains pays européens» et d’être impliqué dans «des activités contraires à la sécurité du pays, au travers d’une propagande négative contre la République islamique d’Iran».
Selon IRNA, les audiences se sont tenues à huis clos à la demande de l’accusé lui-même et de son avocat et M. Sarkouhi a renoncé à faire appel.
Le 24 juin, le chef du pouvoir judiciaire, l’ayatollah Mohammad Yazdi, avait annoncé que son procès avait débuté pour «espionnage au profit d’un pays étranger» (passible de la peine de mort en Iran) et «tentative de sortie illégale du territoire».

Appels

Le cas de Faraj Sarkouhi a fait l’objet de nombreux appels de la part d’organisations de défense des droits de l’homme et de gouvernements étrangers, en particulier en Allemagne et dans le reste de l’Europe.
Dès l’annonce du verdict par le «Tagesspiegel», l’association française Reporters sans Frontières (RSF) a estimé que «les conditions» de ce procès constituaient «une violation flagrante des standards internationaux pour une justice équitable».
La Ligue française des droits de l’homme (LDH) a pour sa part estimé que cette condamnation «prouve l’arbitraire de la politique répressive des autorités de Téhéran à l’encontre des gens de lettres».
Le ministre allemand des Affaires étrangères Klaus Kinkel avait affirmé récemment que l’amélioration des relations entre Bonn et Téhéran était liée à un procès équitable de Faraj Sarkouhi.
Depuis plus d’un an, l’affaire Sarkouhi a contribué à assombrir les relations de l’Allemagne et l’Union européenne avec Téhéran, déjà affectées par le procès de Berlin où le régime iranien a été mis en cause dans les assassinats d’opposants kurdes iraniens en 1992 à Berlin.
Faraj Sarkouhi avait signé en 1992 un appel de 134 intellectuels iraniens contre la censure.
Il a ensuite été arrêté en juillet 1996 alors qu’il participait, avec d’autres intellectuels iraniens, à un dîner chez l’attaché culturel allemand à Téhéran.
Il a également affirmé avoir été arrêté à la fin de l’année dernière à l’aéroport de Téhéran, alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour l’Allemagne, puis détenu dans des conditions extrêmement dures pendant plusieurs semaines par les services de renseignements iraniens.
Son procès pour «espionnage» et «tentative de sortie illégale du territoire» n’a été annoncé qu’en juin. (AFP)
L’écrivain iranien avait signé un appel contre la censureL’écrivain et journaliste contestataire iranien Faraj Sarkouhi, 49 ans, a été condamné à un an de prison pour «propagande» et «atteinte à la sécurité» du pays, a confirmé l’agence iranienne IRNA.La condamnation avait été annoncée par le quotidien allemand «Tagesspiegel», sur la base d’un appel...