Pour M. Moukheiber, l’intervention du ministre chargé des populations déplacées n’avait rien de «spontané». «Il s’agissait, à mons sens, d’un message syrien à l’intention du Conseil des ministres réuni, auquel il fut transmis au milieu du silence absolu des membres du gouvernement, ainsi que du peuple libanais à travers les médias», a-t-il déclaré.
L’ancien député a souligné que ce message comportait «une menace franche à l’encontre de tous ceux qui réclament le retrait du Liban de l’armée syrienne».
Ironisant sur les déclarations de M. Joumblatt à propos du «prix du sang payé par l’armée syrienne pour sauver l’unité du Liban», M. Moukheiber a noté que les auteurs du message semblent «oublier ce que le Liban et sa partie méridionale ont payé — beaucoup trop — au service des Arabes et au service de la Syrie elle-même».
L’ancien parlementaire a estimé que le but de ce message était d’abord d’imposer à nouveau «l’acceptation de la présence militaire syrienne» au Liban et ensuite «d’empêcher que le Liban ne récolte le moindre gain de la visite de Mme Albright, d’autant que celle-ci avait souligné la nécessité de l’indépendance du Liban et de sa souveraineté et du retrait des armées non libanaises de son territoire».
Appelant les Libanais à faire preuve de «solidarité totale», M. Moukheiber a conclu en invitant les responsables à adopter «une attitude sérieuse en rejetant entièrement la teneur de ce message et en refusant tout ce qui pourrait torpiller les promesses nées de la visite de Mme Albright».
Les plus commentés
Après Bou Saab, Alain Aoun : la démarche de limogeage mise sur les rails
Oussama Hamdane : Nous avons accepté l’accord de trêve sans renoncer à nos constantes
Don européen : suite à la levée de boucliers, Berry et Mikati s’activent