Affaire Diana Le garde du corps ne se souvient de rien La princesse de Galles étaient enceinte de six semaines, selon Time

La princesse de Galles était enceinte de six semaines, selon «Time»
Le garde du corps de Diana, seul rescapé de l’accident du tunnel du pont de l’Alma, à Paris, qui a coûté la vie à l’ex-épouse du prince Charles, à Emad al-Fayed et à leur chauffeur, a été entendu hier par les enquêteurs. Mais il ne se souvient pas des circonstances du drame. Cette piste, dont on attendait qu’elle jette quelque lumière sur l’affaire, semble donc devoir tourner court. Cela au moment où des révélations viennent d’être faites, selon lesquelles la princesse de Galles aurait été enceinte de six semaines.
Selon l’hebdomadaire américain «Time», un médecin des services d’urgence a déclaré qu’un secouriste témoin de l’accident avait rapporté que Diana, dans un état de semi-conscience, avait déclaré être enceinte de six semaines en faisant un geste de la main sur son ventre.
Le ministère britannique de l’Intérieur a confirmé que le magistrat britannique chargé de l’enquête avait fait procéder à une autopsie, se refusant toutefois à tout commentaire sur une éventuelle grossesse. Buckingham Palace s’est refusé de son côté à commenter cette question.
Quant à l’interrogatoire de Trevor Rees-Jones, il n’a rien apporté de nouveau. Les enquêteurs français attendaient notamment de lui qu’il les aide à éclaircir deux points cruciaux: l’emploi du temps, avant l’accident, d’Henri Paul, qui conduisait la Mercedes, et l’éventuelle présence d’une voiture sur la trajectoire de celle-ci avant sa terrible embardée sous le tunnel du pont de l’Alma.
Au juge d’instruction français Hervé Stephan, le garde du corps — interrogé durant une demi-heure seulement en raison de son état de santé — a indiqué qu’il ne se souvenait plus de ce qui s’était passé le soir du drame à partir du moment où il est monté dans la Mercedes à la sortie de l’hôtel Ritz.
Trevor Rees-Jones a ajouté qu’Henri Paul, le numéro 2 de la sécurité du Ritz tué dans l’accident, lui était apparu «très bien» à cet instant. L’enquête a pourtant révélé que ce dernier conduisait sous l’emprise d’un cocktail d’alcool et d’antidépresseurs.
SUITE DE LA PAGE 1

Trevor Rees-Jones s’est également souvenu qu’ils devaient conduire le couple au domicile de Fayed, près de la Place de l’Etoile à Paris.
Il n’a, en revanche, pas été en mesure d’apporter la moindre précision sur la présence d’une éventuelle voiture ou moto qui aurait gêné la progression de la Mercedes juste avant l’accident.
Le garde du corps, un ancien parachutiste britannique âgé de 29 ans, devrait faire l’objet d’autres auditions.
Il a été entendu par le juge dans une chambre du service de réanimation de l’hôpital parisien de la Pitié-Salpétrière, où il se remet lentement de ses blessures et où Diana avait été déclarée morte quelques heures après l’accident, le 31 août.
Outre un policier de la brigade criminelle de Paris et un interprète, les parents de Trevor Rees-Jones ont également assisté à l’entretien, mais aucun policier ou représentant officiel britannique, a-t-on précisé de source diplomatique. Le jeune homme, hospitalisé au premier étage du pavillon Gaston-Cordier, où se trouve le service de soins intensifs, peut parler et écrire quelques mots. Les médecins lui ont posé trois vis en titane pour consolider sa mâchoire. Il présente des cicatrices sur le côté droit du visage, de la tempe au menton, qui l’obligent à garder un œil fermé.

Un faux

Sur un autre plan, une photo a été diffusée sur Internet, qui a été présentée comme la première image de Diana jamais publiée dans la carcasse de la voiture.
Le site est celui d’un groupe appelé Rotten («Pourri»), qui a pour but avoué de «proposer au spectateur des expériences vraiment déplaisantes». Rotten annonce que d’autres photos similaires seraient publiées dès leur réception et ajoute: «Si vous en avez, envoyez-les».
Le même document a été diffusé par l’agence de presse italienne ANSA et la chaîne de télévision privée Canale 5.
Cette photo, a-t-on appris de source proche de l’enquête, est un faux. La position du corps de «Lady Di» ne ressemble en rien à celle dans laquelle elle se trouvait à l’arrivée des premiers secouristes, a-t-on ajouté de mêmes sources.
Le porte-parole des sapeurs-pompiers de Paris, le commandant Philippe Lavoil, a de son côté affirmé que «les sauveteurs qui apparaissent sur la photographie de Diana dans la Mercedes accidentée ne sont pas des sapeurs-pompiers de Paris».
«Les éléments de la tenue de ces personnes prouvent formellement qu’il ne s’agit pas des pompiers de Paris», a déclaré le commandant, citant le «gilet de haute visibilité, dont la bande réfléchissante est continue alors que celle des pompiers (de la capitale française) s’arrête sous les aisselles. La mentonnière ne ressemble en rien à celle du casque des pompiers» de Paris, a-t-il poursuivi.
De sources proches de l’enquête, on indique qu’il pourrait en fait s’agir de pompiers américains.
Le porte-parole des pompiers de Paris a également relevé que le «logo qui apparaît en arrière- plan comprenant un combiné téléphonique et trois numéros ne peut être celui visible sur (leurs) voitures, qui représente un téléphone et le 18», numéro d’urgence qui permet de les alerter.