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Actualités - CHRONOLOGIE

La gauche israélienne manifeste pour sauver la paix "La guerre est au coin de la rue, seul un aveugle ne voit pas la menace" affirme Barak

«La guerre est au coin de la rue, seul un
aveugle ne voit pas la menace», affirme Barak

Plus de vingt mille Israéliens ont conspué le premier ministre de droite Benjamin Netanyahu et appelé à «sauver la paix» lors d’un meeting à Tel-Aviv à l’occasion du quatrième anniversaire de la signature des accords israélo-palestiniens à Washington.
S’adressant aux manifestants, le «numéro un» du Parti travailliste Ehud Barak a dénoncé le blocage du processus de paix dont il a notamment rendu responsable M. Netanyahu.
«La guerre est au coin de la rue, seul un aveugle ne voit pas la menace!» s’est exclamé l’ancien chef d’état-major israélien, devenu le chef du Parti travailliste.
Il s’est prononcé en faveur d’un «partage de la terre entre les deux peuples» israélien et palestinien, tout en affirmant qu’Israël ne devait pas renoncer à toute la Cisjordanie, conquise en 1967, ni à la partie orientale de Jérusalem annexée.
«Netanyahu, tu nous mènes à une guerre injustifiable», a-t-il lancé alors que la foule scandait «Netanyahu démissionne».
L’ancien premier ministre travailliste Shimon Pérès, chaudement applaudi, a accusé pour sa part la droite au pouvoir d’avoir transformé «l’espérance dans un nouveau Proche-Orient en attente d’une nouvelle guerre».
La manifestation a été organisée par le Parti travailliste, d’autres formations de l’opposition de gauche et le mouvement anti-annexionniste «La paix maintenant».
Les manifestants, parmi lesquels de nombreux jeunes, se sont regroupés devant le musée de Tel-Aviv, débordant sur la rue adjacente. Ils portaient des pancartes avec l’inscription «Que fait Netanyahu pour la paix?» et «Nous poursuivrons la route de Yitzhak Rabin», le premier ministre assassiné, il y a près de deux ans, par un extrémiste de droite juif lors d’une manifestation en faveur de la paix.
Léa Rabin, la veuve de Yitzhak Rabin, a lu des extraits du discours qu’avait prononcé à Tel-Aviv le 4 novembre 1995 son défunt époux juste avant de tomber sous les balles de son assassin.
Un message du président du Conseil législatif palestinien Ahmed Koreï a été également lu. Cet architecte des accords sur l’autonomie palestinienne a appelé à restaurer «la confiance entre les deux peuples» et réaffirmé que les accords devaient mener à la création d’un Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale.
C’est la première fois que les forces de l’opposition de gauche manifestent ensemble depuis le rassemblement tragique du 4 novembre 1995 au cours duquel un extrémiste juif Yigal Amir avait tiré sur Yitzhak Rabin, le blessant mortellement.
La déclaration de principe israélo-palestinienne, négociée en secret à Oslo, avait été signée en grande pompe le 13 septembre 1993, sur la pelouse de la Maison-Blanche à Washington. Yitzhak Rabin et le dirigeant palestinien Yasser Arafat s’étaient alors serrés la main pour la première fois.
La droite, à l’époque dans l’opposition, s’était en vain mobilisée contre les accords. Depuis son arrivée au pouvoir, elle a tout fait pour qu’ils n’aboutissent pas à un Etat palestinien.
Le gouvernement Netanyahu a suspendu la semaine dernière l’application des accords d’autonomie, accusant M. Arafat de ne rien faire pour prévenir les attentats anti-israéliens.
«La guerre est au coin de la rue, seul un aveugle ne voit pas la menace», affirme BarakPlus de vingt mille Israéliens ont conspué le premier ministre de droite Benjamin Netanyahu et appelé à «sauver la paix» lors d’un meeting à Tel-Aviv à l’occasion du quatrième anniversaire de la signature des accords israélo-palestiniens à Washington.S’adressant aux manifestants,...