Le PNL pour des relations de coexistence et de coopération entre les pays de la région

Le Parti national libéral s’est prononcé hier pour des relations de «coexistence et de coopération entre les pays de la région», estimant que pour y parvenir, il était «important de traiter avec tous les protagonistes de la région avec justice et objectivité».

Cette prise de position a été exprimée dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion du conseil supérieur du PNL, présidée par le chef du parti Dory Chamoun.
Le PNL va plus loin encore en souhaitant que les relations qui s’établiront entre les Etats de la région soient fondées sur «la confiance mutuelle».
Le parti estime que la principale responsabilité dans ce cadre incombe aux Etats-Unis «dont on est en droit d’attendre plus d’enthousiasme (pour le processus de paix)». Il souligne que le parrain américain se doit de faire preuve de «neutralité face à tous les protagonistes et d’esprit conforme aux principes du droit, de la justice et de l’égalité».
Le PNL rappelle, en outre, sa «position constante en faveur d’une paix juste et globale par l’application des résolutions internationales ordonnant le retrait du Liban de toute présence (armée) non libanaise et par la reconnaissance de la spécificité du rôle et du message» de ce pays.
Le communiqué estime d’autre part que l’absence du Liban de la liste des pays englobés par la tournée du secrétaire d’Etat américain Madeleine Albrith constitue «un manquement à l’égard d’un pays censé être souverain et indépendant».
Ce fait est néanmoins «conforme à l’orientation des dirigeants (libanais) qui ont abandonné leur sort et celui du pays à l’étranger, en contradiction avec les principes les plus élémentaires de l’existence des Etats et de la responsabilité nationale», souligne le PNL.

Des «méthodes tribales»

Sur un tout autre plan, le parti réaffirme son hostilité au projet d’emprunt d’un milliard de dollars, préconisé par le premier ministre Rafic Hariri, et dénonce en termes vifs le recours «à des méthodes tribales» dans les tractations en cours pour faire passer ce projet.
«On cherche à obtenir l’approbation au plan proposé en distribuant des promesses de partage du gâteau, de sorte qu’il ne resterait plus rien de l’emprunt s’il était adopté», note le PNL.
Enfin, le communiqué réitère les positions traditionnelles du PNL au sujet de la question des populations déplacées, critiquant la «paralysie» qui touche ce dossier.