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Actualités - CHRONOLOGIE

Une semaine après l'opération ratée d'Ansariyé Les israéliens récidivent : raids aériens nocturnes contre des positions de l'armée au sud Six militaires tués, dont un officier , et cinq autres blessés

Des hélicoptères israéliens ont attaqué tard hier soir des positions de l’armée libanaise dans l’Iqlim el-Touffah tuant six militaires, dont un officier, et un civil. Cinq autres soldats ont été blessés par les tirs ennemis. Il s’agit des plus importantes pertes essuyées par l’armée libanaise lors d’une attaque israélienne depuis plus de 15 ans.
Ces raids ont été précédés quelques heures plus tôt par de violents accrochages entre l’armée d’occupation et des combattants du Hezbollah sur les collines de Jabal el-Rafih dans l’Iqlim el-Touffah. Quatre résistants ont été portés disparus à l’issue de ces combats et trois autres ont été blessés. Selon des sources libanaises de sécurité, quatre soldats israéliens ont également été blessés lors de ces affrontements.
Les hélicoptères israéliens ont attaqué vers 23h à Arab Salim une batterie antiaérienne de l’armée qui a ouvert le feu en leur direction. Les appareils israéliens sont revenus à la charge dix minutes plus tard et ont attaqué une autre position de l’armée dans le secteur de Houmine-Jarjouh.
Au total, six missiles air-sol ont été tirés sur les positions de l’armée dans l’Iqlim el-Touffah.
Ces agressions israéliennes interviennent une semaine après le débarquement naval raté d’Ansariyé au sud de Saïda au cours duquel 12 soldats ennemis avaient trouvé la mort. L’armée libanaise avait joué un rôle de premier plan en faisant avorter le raid du commando israélien.
Mardi dernier, l’armée avait ouvert le feu de ses batteries de DCA contre des hélicoptères qui survolaient la côte en face de Saïda et son artillerie avait tiré des dizaines d’obus sur des vedettes qui croisaient au large du chef-lieu du Liban-Sud.
Tard en soirée, une source militaire autorisée a communiqué à la presse les informations officielles suivantes: «Dans la nuit du 12 au 13 septembre, les hélicoptères de l’ennemi israélien ont mené des raids contre des positions de l’armée à Arab Salim, dans l’Iqlim el-Touffah. Notre DCA est entrée en action contre ces appareils. Les raids ont causé la mort de six militaires, dont un officier, le lieutenant Jawad Azar. Cinq militaires ont, d’autre part, été blessés. Une femme a également été tuée, et deux blindés ont été détruits».

Accrochages
Hezbollah-Israéliens

Quelques heures avant les raids aériens contre l’Iqlim el-Touffah, quatre combattants du Hezbollah avaient été portés disparus et trois autres blessés au cours d’un violent affrontement avec l’armée israélienne dans la région de Jabal el-Rafih, un «non man’s land» entre le secteur central et le nord de la «zone de sécurité», au Liban-Sud. Quatre soldats israéliens ont été, en outre, blessés au cours de cet accrochage.
Dans un communiqué publié à Beyrouth, le Hezbollah précise que «la liaison a été interrompue avec une unité de quatre combattants qui ont été pris sous le feu de l’artillerie ennemie» dans la région de Jabal el-Rafih.
Selon le porte-parole militaire du Hezbollah, les quatre combattants sont «pour l’instant portés disparus et ne peuvent être considérés comme des martyrs, des combattants disparus ayant réussi dans le passé à regagner leur base».
Selon la police libanaise, les accrochages ont été déclenchés à 17h45 et ont duré deux heures.
Ils ont commencé lorsque des combattants du Hezbollah ont voulu stopper une patrouille israélienne qui avançait à l’intérieur du no man’s land et l’ont attaquée aux armes automatiques et à la roquette antichar. L’armée israélienne a riposté aux obus de chars et à l’artillerie de campagne, tirant une soixantaine d’obus sur l’Iqlim el-Touffah. Le Hezbollah a ensuite riposté aux mortiers.
Au niveau politique, entre-temps, le ministre israélien de la Défense, Yitzhak Mordehaï, a annoncé hier avoir vainement sondé le Liban par le truchement d’une tierce partie en vue de conclure un arrangement militaire au Liban-Sud, faute de pouvoir conclure rapidement un accord de paix.
Le ministère de la Défense a précisé, dans un communiqué, que Yitzhak Mordehaï avait «essuyé une fin de non-recevoir de la part du Liban», à sa proposition d’une «rencontre entre chefs des armées pour tenter d’aboutir à un accord militaire au Liban».
Le communiqué du ministère de la Défense confirme la teneur d’un article du journal Maariv qui croit savoir en outre que Mordehaï a pris son initiative sans en référer à Benjamin Netanyahu. Le porte-parole du ministère a dit ne pas être en mesure de dire si le premier ministre avait été mis au courant.
David Bar-Illan, porte-parole de ce dernier, s’est refusé à tout commentaire sur l’article de Maariv, se bornant à rappeler qu’Israël, «d’une manière générale, a fait toutes sortes d’ouvertures au gouvernement libanais», mais qu’elles ont toutes échoué «en raison de l’état de dépendance du Liban par rapport à la Syrie».
A signaler, enfin, qu’une délégation de mères de militaires servant au Liban a demandé hier au ministre israélien de la Défense que l’armée se retire inconditionnellement de ce pays.
«Nous aspirons à nous retirer, mais cela ne peut se faire sans un accord avec un interlocuteur responsable (au Liban). Nous ne l’avons pas encore trouvé», a affirmé M. Mordehaï.
Des hélicoptères israéliens ont attaqué tard hier soir des positions de l’armée libanaise dans l’Iqlim el-Touffah tuant six militaires, dont un officier, et un civil. Cinq autres soldats ont été blessés par les tirs ennemis. Il s’agit des plus importantes pertes essuyées par l’armée libanaise lors d’une attaque israélienne depuis plus de 15 ans.Ces raids ont été...