Lors d'un dîner au club libanais de Porto Alegre Hraoui : le Liban est un état indépendant, libre et démocratique (photo)

Le chef de l’Etat Elias Hraoui a affirmé devant des Brésiliens d’origine libanaise à Porto Alegre (sud du Brésil) que le Liban était un pays «indépendant, libre et démocratique» et qu’il était «en meilleur état aujourd’hui» que par le passé.
M. Hraoui s’exprimant lundi soir (mardi matin heure de Beyrouth) lors d’un dîner offert en son honneur au Club libanais de Porto Alegre, la principale ville de l’Etat du Rio Grande do Sul, où il était arrivé à l’aube.
Le gouverneur de l’Etat, M. Antonio Britto, était présent à ce dîner, ainsi qu’un sénateur d’origine libanaise, Pedro Simon, et la délégation accompagnant le président de la République.
Dans une allocution, le président du club, Amir Sleiman, a indiqué que les émigrés «refusent d’être uniquement des Brésiliens d’origine libanaise. Ils réclament la nationalité (libanaise) afin de pouvoir contribuer à la reconstruction du Liban et à sa libération de l’occupation».
«L’amour que portent les émigrés au Liban n’est pas moindre que celui des Libanais qui y résident», a-t-il ajouté, soulignant que les frontières du Liban «ne sont pas géographiques».
Intervenant à son tour, M. Pedro Simon a estimé que «l’entente et la solidarité entre les Libanais sont susceptibles de régler les problèmes du Liban».
Il a d’autre part appelé «tous les non-Libanais qui s’y trouvent à quitter le Liban».

L’allocution de Hraoui

Réitérant sa position en faveur de la naturalisation des émigrés, ainsi qu’il l’a fait lors de toutes ses escales depuis son arrivée au Brésil le 1er septembre, M. Hraoui a assuré que le Liban était «un Etat indépendant, libre et démocratique».
«Que personne ne se fasse d’illusions: ceux que nous avons accueillis chez nous pour des raisons humanitaires ne seront jamais naturalisés. Cela est d’ailleurs inscrit dans la Constitution», a-t-il dit, dans une allusion aux Palestiniens du Liban.
«Vous pouvez être certains que le Liban aujourd’hui est le même que celui que vos ancêtres ont quitté. Il est même dans un meilleur état parce qu’il connaît la liberté et la démocratie», a-t-il estimé.
Le chef de l’Etat devait quitter hier matin Porto Alegre pour Foz do Iguaçu, une ville de l’Etat du Parana, frontalière du Paraguay et de l’Argentine, connue notamment pour ses imposantes chutes d’eau.
M. Hraoui, qui y rencontrera aussi des émigrés libanais, aura cependant l’occasion de faire du tourisme dans cette ville, avant de gagner la dernière étape de son périple, Fortaleza, dans le Nord.