Le gouvernement prêt à relever le salaire minimum

Une hausse du salaire minimum est à l’étude. C’est le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, qui l’a annoncée hier, au terme d’une séance de travail à laquelle participaient des représentants des syndicats et du patronat. M. Hariri a affirmé que le gouvernement «est prêt à relever le salaire minimum», mais qu’il cherche le moyen de le dissocier d’un réajustement des salaires au titre de la vie chère, voulant éviter ainsi les répercussions d’un réajustement sur certains secteurs, et notamment sur les loyers.
La réunion s’est tenue à Koraytem, en présence du ministre du Travail, M. Assaad Hardane, du président de la CGTL (loyaliste), M. Ghanim Zoghbi, du directeur de la CNSS, M. Abdel Halim Hraybi, de représentants de la CGTL-Elias Rizk, MM. Yasser Nehmé et Adib Abou Habib, et de trois représentants du patronat, MM. Raflé Debbané, Nagib Takieddine et Ahmed Steitié.
C’est la première fois que des représentants des deux ailes rivales de la CGTL se retrouvent sur la même table de négociation, et en présence de M. Hariri, note-t-on.
A l’issue de la réunion, M. Hardane a déclaré: «Cette réunion n’est ni la première, ni la dernière. Elle sera suivie de beaucoup d’autres. Il a été question de l’informatisation des opérations de la CNSS et du contrôle de ses comptes, ainsi que d’idées générales concernant le salaire minimum, et le moyen de le libérer de ses conséquences sur les loyers et les allocations familiales».
Un peu en contraste, M. Zoghbi devait préciser qu’il avait été question d’un relèvement du salaire minimum et d’un réajustement des salaires, et a assuré que «ces deux décisions seront prises cette année».
Avant la séance de travail, M. Hariri avait reçu le ministre du Travail soixante minutes durant.