Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Albright au P.O. : rappeler aux israéliens et aux palestiniens leurs responsabilités Réaliste, le secrétaire d'état espère de ses rencontres un cadre pour aller de l'avant

«RÉALISTE», LE SECRÉTAIRE D’ETAT ESPÈRE DE SES RENCONTRES «UN CADRE POUR ALLER DE L’AVANT»


Le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright a indiqué hier qu’elle allait rappeler aux Israéliens et aux Palestiniens leurs «responsabilités mutuelles» aux termes des accords d’Oslo de 1993, au début de sa première tournée au Proche-Orient. Mme Albright, qui s’exprimait dans l’avion l’amenant en Israël, première étape de cette tournée, s’est cependant montrée avare de détails sur ce qu’elle allait demander au premier ministre Benjamin Netanyahu, qu’elle rencontre aujourd’hui à Jérusalem. Elle a aussi souligné qu’elle était «une réaliste» et qu’elle n’espérait ramener de ses rencontres avec M. Netanyahu et avec le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat — qu’elle doit rencontrer demain jeudi à Jéricho — que «des principes fondamentaux et un cadre pour aller de l’avant» dans la relance du processus de paix.
Un haut responsable américain parlant anonymement avait précisé lundi qu’un de ces principes était l’échange de «territoires contre la paix», c’est-à-dire un retrait de l’armée israélienne des territoires palestiniens en échange de garanties que ces territoires ne seront pas utilisés comme base pour des actions terroristes contre l’Etat hébreu.
Dans ses réponses aux journalistes, Mme Albright n’a pas employé cette expression, se contentant de mettre en parallèle la sécurité et la paix.
Depuis le dernier attentat de Jérusalem, le 4 septembre, M. Netanyahu a officiellement gelé l’application des accords d’Oslo, renonçant à effectuer une deuxième phase du retrait militaire israélien, et a pris des mesures de représailles économiques contre les Palestiniens.
Il a aussi interrompu les réunions sur la sécurité qui avaient été organisées entre responsables israéliens et palestiniens sous l’égide et sous la pression des Etats-Unis.

La sécurité

En conséquence, les relations entre Israéliens et Palestiniens sont au plus bas. L’intransigeance de M. Netanyahu, qui a aussi relancé la colonisation juive en Cisjordanie, et la poursuite des attentats anti-israéliens — 20 tués israéliens à Jérusalem-Ouest en cinq semaines dans deux attentats- suicide, le 31 août et le 4 septembre — ont fait dérailler le processus de négociation mis en place sous l’égide des Etats-Unis depuis 1993.
«Il est important que M. Arafat fasse des progrès sur le front de la sécurité», a rappelé Mme Albright. Elle n’a cependant fixé aucun objectif précis au président de l’Autorité palestinienne.
Avant son arrivée, l’Autorité a arrêté 35 militants intégristes, pour la plupart des membres présumés de la branche armée du Hamas qui a revendiqué les deux derniers attentats à Jérusalem-Ouest.
M. Arafat a également promis lundi de lutter «contre la violence et le terrorisme, quelle que soit leur origine».
Les Etats-Unis se sont déclarés «encouragés» par ces mesures mais Israël s’est montré sceptique.
Mme Albright a indiqué qu’elle espérait au cours de sa visite «restaurer une certaine confiance mutuelle, établir l’importance de responsabilités mutuelles (des Israéliens et des Palestiniens), affirmer clairement l’importance de la sécurité et en même temps faire renaître l’espoir que la paix et la sécurité peuvent coexister».
A la veille de son voyage, le premier entrepris par Mme Albright au Proche-Orient depuis son arrivée à la tête de la diplomatie américaine en janvier, des responsables américains avaient clairement mis l’accent sur l’objectif sécuritaire.
Interrogée sur le bouclage des territoires palestiniens par Israël, Mme Albright s’est bornée à répondre qu’elle «était très consciente des difficultés économiques» que cette mesure a pour la population palestinienne et qu’elle aborderait le sujet, sans cependant promettre de résultat.
Habituellement prolixe, le secrétaire d’Etat n’a accordé aux quatorze journalistes qui l’accompagnent qu’une quinzaine de minutes et quatre questions.
Elle a semblé minimiser l’importance de cette première tournée, affirmant qu’elle considérait «chaque jour de son mandat comme un test».
Mme Albright a un programme très chargé en Israël. Outre son entrevue avec M. Netanyahu, elle doit aussi rencontrer le ministre des Affaires étrangères David Lévy et le président Ezer Weizman et se rendre au chevet de victimes du dernier attentat de Jérusalem.
Elle doit rencontrer M. Arafat jeudi à Jéricho avant de se rendre à Alexandrie (Egypte), Damas —où elle tentera de ranimer les négociations israélo-syriennes, interrompues depuis mars 1996 —, en Arabie Séoudite et en Jordanie.
«RÉALISTE», LE SECRÉTAIRE D’ETAT ESPÈRE DE SES RENCONTRES «UN CADRE POUR ALLER DE L’AVANT»Le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright a indiqué hier qu’elle allait rappeler aux Israéliens et aux Palestiniens leurs «responsabilités mutuelles» aux termes des accords d’Oslo de 1993, au début de sa première tournée au Proche-Orient. Mme Albright, qui...