Alger a toujours été visée par des attentats à l’explosif ou individuels. Mais la capitale a vécu ce week-end une première tuerie collective, exécutée dans des conditions particulièrement atroces. Le massacre de Sidi Youssef a suscité dimanche de nombreux commentaires de la presse: «Ce qui se passe autour de la capitale est bien trop inquiétant», estime Le Matin. «Ce qui se passe est très grave», renchérit Liberté.
«Les groupes terroristes en concentrant leurs feux sur les populations de la capitale veulent montrer aux Algériens que même la plus grande et dernière citadelle du pouvoir ne peut être à l’abri», ajoute Le Matin.
Le journal relève que cette «ruée sur Alger» coïncide avec l’envoi de lettres par le chef du Front des forces socialistes (FFS), Hocine Ait-Ahmed, et celui du Front islamique du salut (FIS, dissous), Abassi Madani, au secrétaire général des Nations Unies qui s’est prononcée pour une «solution urgente» à la crise algérienne.
Le président Liamine Zéroual a signifié à Kofi Annan le refus de l’Algérie de toute immixtion dans ses affaires intérieures, en lui expliquant que le pays était doté d’institutions pouvant le sortir par elles-mêmes de la crise.
De son côté, le quotidien L’Authentique note que l’acharnement des terroristes sur l’Algérois intervient à quelques semaines des élections locales et au moment même où une tentative soutenue de remplacer le FIS apparaît au grand jour.
Les Algériens sont appelés à élire des Assemblées municipales et régionales le 23 octobre.
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