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Actualités - CHRONOLOGIE

Elisabeth, le MI 5 et ... des sosies


Londres a traité par le mépris les thèses de complot échafaudées autour de la mort de Diana et de Dodi Fayed — en Irak, en Egypte ou sur Internet — mais elle a jugé que Mouammar Kadhafi avait dépassé les bornes en accusant les services secrets britanniques de «crime raciste».
Le Foreign Office est sorti de sa réserve pour exprimer son indignation en termes particulièrement vifs, à l’aune du langage diplomatique, dans une lettre au dirigeant libyen.
Mouammar Kadhafi avait affirmé que la mort dans un accident à Paris de Diana et son «ami» égyptien était «un crime raciste» comme par la Grande-Bretagne, de connivence avec les renseignements français, «pour empêcher un ressortissant arabe de se marier avec une princesse anglaise».
«L’assassinat de la princesse Diana est le plus horrible des crimes et un acte de racisme religieux et ethnique, une violation des droits de l’homme et des lois internationales» commis par «le plus vil des pays», avait ajouté le dirigeant qui s’exprimait à l’occasion du 28e anniversaire de son accession au pouvoir.
Le Foreign Office n’a pas dissimulé sa colère après cette diatribe, qualifiant les accusations d’«absurdes» et «on ne peut plus déplaisantes». Un porte-parole a estimé qu’elles «montraient, une fois de plus, combien le colonel Kadhafi était incapable de respecter les normes de comportement internationales».
Le nouveau différend n’est pas de nature à apaiser le climat détestable prévalant depuis treize ans entre Londres et Tripoli. Les relations diplomatiques ont été

rompues après le meurtre à Londres, en avril 1984, d’une femme policier par un diplomate libyen. Et les relations tout court sont au plus bas depuis l’attentat contre un avion de la Pan-Am attribué aux services libyens, qui a fait 270 morts au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie en 1988.

La première remise en cause de la thèse de la mort accidentelle de Diana est venue dimanche du Caire. Elle était exprimée par l’agence officielle égyptienne MENA, selon laquelle «le scénario des événements et l’attaque raciste barbare qui ont précédé l’accident suggèrent qu’il pourrait s’agir d’un complot».
Le quotidien irakien «babel», dirigé par le fils aîné, du président Saddam Hussein Oudaï, avait de son côté insinué que la princesse et son compagnon avaient été liquidés par des espions britanniques du MI 5, parce que Diana s’était aventurée dans l’arène politique, enfreignant la règle selon laquelle la famille royale «règne mais ne gouverne pas».
A ces accusations officielles, s’est ajouté ces jours derniers un déluge de théories sur Internet.
Toutes plus fumeuses les unes que les autres, elles incriminent les services secrets de Sa majesté, sinon Sa Majesté elle-même, ou encore les fabricants de mines antipersonnel, une arme combattue par Diana.
L’un des sites Web, intitulé «Forum de discussion sur la théorie de la conspiration» voudrait même que le couple décédé dans la voiture prise en chasse par des paparazzi à Paris était en fait constitué de sosies. Diana et Dodi aurait organisé pareil subterfuge machiavélique pour s’évanouir dans la nature afin de filer un parfait amour.
Londres a traité par le mépris les thèses de complot échafaudées autour de la mort de Diana et de Dodi Fayed — en Irak, en Egypte ou sur Internet — mais elle a jugé que Mouammar Kadhafi avait dépassé les bornes en accusant les services secrets britanniques de «crime raciste».Le Foreign Office est sorti de sa réserve pour exprimer son indignation en termes...