Lors d'un congrès sur l'école catholique au service de la foi Mgr Bécharra critique l'abolition de l'instruction religieuse du programme scolaire (photos)

Le secrétariat général des écoles catholiques a entamé hier les travaux de son cinquième congrès à l’école des Antonins de Baabda, sous le thème: «L’école catholique au service de la foi». L’évêque maronite, Mgr Youssef Béchara a déploré à cette occasion l’abolition de l’instruction religieuse du nouveau programme scolaire adopté par le Conseil des ministres.
Etaient notamment présents à la séance d’inauguration: le président du Centre pédagogique pour les recherches et le développement, M. Mounir Abou Asli, représentant le ministre de l’Education, M. Jean Obeid, les évêques, NN.SS. Youssef Béchara, président de la Commission épiscopale pour l’éducation et la culture, André Haddad, évêque grec-catholique de Zahlé, Youssef Thomas, évêque chaldéen au Liban ainsi que les recteurs et directeurs de plusieurs établissements catholiques.
Premier à prendre la parole, Mgr Béchara a estimé que l’école catholique doit être nécessairement au service de la foi, sans quoi, elle perdrait sa raison d’être. «Au nom de la liberté, a-t-il ajouté, on exclut l’instruction religieuse du programme scolaire car elle empêcherait les enfants de s’épanouir et susciterait en eux des complexes dont ils ne parviendront plus à se débarrasser une fois adultes. Pour ces raisons, on estime que si des choix religieux doivent être faits, autant les faire lorsque les enfants seront suffisamment mûrs. Ils opteront alors pour ce qui correspond à leurs convictions», a déclaré Mgr Béchara avant de poursuivre: «Si ce principe était vrai, il faudrait l’appliquer à tous les domaines pédagogiques, à la maison, à l’école et dans la société. Or ceci est inconcevable du fait qu’il y a une discipline à imposer aux enfants dès le plus jeune âge. Or cette discipline ne porte nullement atteinte à leur liberté», a-t-il dit. Fustigeant dans ce cadre le concept de la laïcité, Mgr Béchara a indiqué que celle-ci est susceptible de créer un état d’esprit «plus proche du paganisme et peu concerné par la religion».
Prononçant à son tour une allocution au nom du ministre de l’Education, M. Jean Obeid, M. Abou Asli a notamment souligné l’importance du rôle des établissements catholiques et religieux.
Puis, M. Emile Farah, président du comité exécutif de la famille des enseignants des écoles catholiques, a mis en garde contre «les dangers qui menacent l’école catholique» et contre «l’attitude négative de l’Etat à l’égard de ces établissements».
Après un cocktail clôturant la séance d’inauguration, Mgr Béchara a donné une conférence sur le thème de «l’identité de l’école catholique», suivi du père Sélim Daccache, recteur de l’école Notre-Dame de Jamhour, qui a abordé le thème de «l’action paroissiale à l’école». Ont également pris la parole: sœur Jamilé Richa (école des Saints-Cœurs) et frère Ildefonse Khoury (de la fraternité des écoles chrétiennes).