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Actualités - CHRONOLOGIE

Israéliens et palestiniens campent sur leurs positions Les espoirs s'amenuisent avant l'arrivée d'Albright au P.O. (photo)

Israéliens et Palestiniens ont affirmé hier que la première mission de paix au Proche-Orient du secrétaire d’Etat Madeleine Albright risquait d’être vouée à l’échec si elle ne satisfaisait pas leurs exigences contradictoires. Des responsables palestiniens ont expliqué que Mme Albright, attendue le 10 septembre dans la région, devait contraindre Israël à stopper la colonisation juive des territoires et à appliquer les accords signés si elle voulait sortir le processus de paix de l’impasse.

Mais des officiels israéliens ont réaffirmé leur volonté d’intensifier la colonisation et ont souligné que Mme Albright n’arriverait à rien si elle n’obtenait pas que les Palestiniens répriment, d’abord, leurs intégristes armés.
Le premier ministre Benjamin Netanyahu a estimé que Mme Albright «avait raison lorsqu’elle a posé le primat de la sécurité». «Si l’Autorité palestinienne continue à refuser de combattre l’infrastructure des organisations terroristes, les efforts de paix n’iront pas loin, et c’est même tout le processus de paix qui serait en danger», a-t-il affirmé à la presse à Tel-Aviv.
Le négociateur en chef palestinien, M. Saëb Erakat, a averti pour sa part qu’il ne fallait «pas trop attendre» de la tournée de Mme Albright. «Il (lui) sera difficile de réparer les dégâts que M. Netanyahu a occasionnés au processus de paix», a affirmé M. Erakat, qui doit se rendre mercredi à Washington pour préparer la tournée du secrétaire d’Etat.
«Israël doit mettre un terme à ses décisions unilatérales, appliquer les accords intérimaires et, dans le même temps, lancer les négociations sur le statut final», a déclaré M. Erakat à Jéricho.

Le prix de la paix

Les Palestiniens exigent d’Israël, avant de reprendre les pourparlers, l’arrêt de la colonisation juive, qui vide le processus de paix de son sens.
Mais la ligne intransigeante d’Israël a été réaffirmée par le secrétaire général du gouvernement, M. Danny Naveh, qui doit lui aussi avoir mercredi à Washington des discussions préparatoires à la tournée de Mme Albright.
«Nous sommes favorables au renforcement des implantations existantes en Judée-Samarie (Cisjordanie), nous continuerons à les développer et à construire partout à Jérusalem», a-t-il déclaré à la radio.
«Il n’y a aucune raison pour que nous soyons obligés de payer un prix pour arriver aux négociations sur le statut final avec les Palestiniens», a ajouté M. Naveh, qui a démenti des informations selon lesquelles M. Netanyahu pourrait accepter un gel provisoire de la colonisation.
Le processus de paix est bloqué depuis qu’Israël a mis en chantier, en mars, une nouvelle colonie juive à Jérusalem-Est occupée.
Un double attentat à la bombe perpétré par deux kamikazes jusqu’ici non identifiés, le 30 juillet à Jérusalem-Ouest, qui a fait 17 morts dont les deux agresseurs, a plongé encore un peu plus le processus dans la crise.
Pour le porte-parole de M. Netanyahu, David Bar-Illan, «la seule chose qui peut rendre positive sa tournée est que Mme Albright obtienne un changement d’attitude de l’Autorité palestinienne sur le dossier de la sécurité».
Le premier ministre israélien a pour sa part averti que «tant qu’il n’y aura ni répudiation des organisations terroristes, ni action concertée contre leurs infrastructures, nous aurons du mal à faire progresser la paix».
Cependant, le ministre palestinien de l’Information, M. Yasser Abed Rabbo, a accusé Israël de «tenter de détourner Mme Albright de son objectif consistant à relancer le processus de paix en soulevant les questions de sécurité».
«Le succès de la mission de Mme Albright dépendra de sa capacité à mettre en avant les questions politiques», a-t-il affirmé à la presse à Amman. (AFP)
Israéliens et Palestiniens ont affirmé hier que la première mission de paix au Proche-Orient du secrétaire d’Etat Madeleine Albright risquait d’être vouée à l’échec si elle ne satisfaisait pas leurs exigences contradictoires. Des responsables palestiniens ont expliqué que Mme Albright, attendue le 10 septembre dans la région, devait contraindre Israël à stopper la...