Ces pr le cadre d’une interview accordée à la revue «The Lebanese and Arab Economy» éditée par la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth.
Après avoir souligné que l’économie libanaise a retrouvé son rythme d’avant-guerre, M. Salamé a remarqué que le mouvement de construction a permis au secteur économique d’enregistrer, au cours des trois dernières années, une croissance de 7%. Toutefois, a-t-il poursuivi, la régression de ce mouvement a démontré que la croissance ne peut être liée à un seul secteur, d’où la nécessité de réactiver les secteurs de l’industrie, de l’agriculture et du tourisme, initiative qui commence à être entreprise.
Evoquant la dette publique, M. Salamé l’a estimée à 85% du PIB, soulignant qu’elle est, dans sa grande partie, intérieure donc ayant un impact limité sur l’économie. Pour ce qui est de la dette extérieure, M. Salamé a estimé qu’elle se chiffrait, à la fin du mois de mai dernier, à près de 1 milliard 800 millions de dollars, ce qui représente 10% de l’ensemble de la dette publique. Tant que persistera la confiance, a-t-il signalé, cette dette ne pourra pas constituer une entrave à la croissance, ni un élément d’inflation, le taux de celle-ci étant au-dessous de 10%.
M. Salamé a ensuite évoqué les efforts déployés par la B.D.L. en vue du développement des marchés financiers au Liban et du soutien du secteur bancaire afin qu’il devienne en mesure de faire face à la concurrence régionale et de financer l’économie libanaise.
Pour ce qui est de l’intervention de la B.D.L. sur le marché des changes, M. Salamé a relevé qu’entre 1993 et le premier semestre de 1996, celle-ci était constamment présente sur ce marché. Cependant, depuis septembre 1996, a-t-il ajouté, cette intervention ne se fait plus que conformément à une marge limitée ne dépassant pas les 10 L.L. et uniquement lorsque le taux de change plafonne ou atteint le plancher.
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