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Actualités - CHRONOLOGIE

Athlétisme L'adieu émouvant de Carl Lewis

Le plus grand athlète de tous les temps, Carl Lewis, a remporté mardi soir lors de la réunion de Berlin d’athlétisme sa dernière course officielle en Europe sur les lieux mêmes où son idole Jesse Owens l’avait devancé dans la légende.
«Un grand honneur pour moi car c’est ici que Jesse Owens a remporté quatre médailles olympiques», disait Lewis avant de disputer à 36 ans dans le Stade olympique son ultime course sur le Vieux Continent, un 4x100m en point d’orgue de la réunion.
Au Canadien Donovan Bailey, au Namibien Frank Fredericks et à l’Américain Leroy Burrell l’avantage de lui passer le témoin pour lancer ses derniers 100m dans une «dream team» de circonstance jusqu’à une sortie triomphale et humide de larmes devant 56.000 spectateurs.
C’est dans la même enceinte qu’Owens avait écrit un chapitre d’histoire en raflant en 1936 quatre médailles d’or, venant défier la logorrhée aryennisante d’un Hitler au comble de la rage.
«King Carl» avait dix ans lorsqu’il rencontra Jesse Owens. «C’est alors que j’ai résolu de devenir le plus grand», relatait-il. Entre-temps, l’élève a rejoint le maître.
Que n’a-t-il pas gagné? Jamais, certes, son nom n’a été associé au record du monde du saut en longueur. Mais l’exploit d’Owens, Lewis l’a dupliqué en 1984 aux Jeux de Los Angeles en triomphant à quatre reprises. Les lauriers olympiques des 100, 200 et 4x100m et de la longueur ont orné son front à neuf reprises. Des couronnes mondiales, il en a ceint huit, est resté 15 fois sous les 10 secondes sur 100m et est demeuré invincible 65 fois entre 1981 et 1991 dans les bacs de réception.
La retraite se rappelait à lui mardi, à sa dixième et ultime apparition dans la capitale allemande. «Si vous voulez me voir courir encore une fois, il faudra venir au Stade olympique», lançait-il dans un compromis de conscience promotionnelle et de la suffisance qui lui valut bien des inimitiés.
«Je suis un peu triste, c’est vrai, mais l’heure a sonné de faire autre chose», justifiait celui qui s’était produit tristement empâté à la réunion de Zurich.
Carl Lewis continuera à honorer sa collaboration avec Nike, présentera une nouvelle ligne de vêtements, écrira un livre. Il se consacrera «davantage encore au show-business» et à la chanson vers laquelle il s’est tourné, fort d’un sens du spectacle forgé dans les stades. Mais il continuera aussi à courir, en dilettante, pour les causes qu’il croit justes, celle de l’athlétisme et les autres, pour les enfants aussi.
Derniers conseils avant d’entrer dans l’éternité de son sport? A la jeunesse: «Aller à l’école, travailler dur et ne jamais baisser les bras sans raison». A ses successeurs: «Ne jamais s’excuser quand on a perdu, mais s’entraîner encore plus dur». Même s’il «ne suffit pas pour faire un athlète de parcourir la piste en long et en large». (AFP)
Le plus grand athlète de tous les temps, Carl Lewis, a remporté mardi soir lors de la réunion de Berlin d’athlétisme sa dernière course officielle en Europe sur les lieux mêmes où son idole Jesse Owens l’avait devancé dans la légende.«Un grand honneur pour moi car c’est ici que Jesse Owens a remporté quatre médailles olympiques», disait Lewis avant de disputer à 36...