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Actualités - CHRONOLOGIE

Bagdad invite Teheran à rétablir la confiance

Bagdad a appelé Téhéran à prendre des mesures pour rétablir la confiance en vue de former «un front contre Israël». Le quotidien «Babel», dirigé par Oudaï Saddam Hussein, le fils aîné du président irakien, réagissait ainsi, dans un article, aux propos du commandant en chef des Gardes de la révolution d’Iran, le général Mohsen Rezai, auquel le quotidien arabe basé à Londres «al-Hayat» avait attribué un appel à «un front irano-irako-syrien contre l’Etat hébreu».
«L’invitation à la constitution d’un front tripartite nécessite d’abord des mesures pratiques pour confirmer la bonne foi (de l’Iran), car il n’est pas concevable de former un front alors que nos arrières ne sont pas assurés», a affirmé «Babel».
«Babel» a demandé à l’Iran de relâcher les prisonniers irakiens capturés au cours de la guerre entre les deux pays (1980-1988), de restituer les avions militaires et civils que l’Irak avait mis à l’abri en Iran pendant la guerre du Golfe (janvier-février 1991), et d’arrêter les campagnes médiatiques.L’Irak affirme avoir envoyé en Iran 115 avions de combat et 33 autres appareils, dont cinq avions de l’Iraqi Airways, pour les protéger des bombardements des alliés. L’Iran assure n’abriter que 22 avions irakiens et se déclare prêt à les restituer à condition que l’ONU le demande.
L’Irak affirme également que 20.000 Irakiens sont emprisonnés en Iran alors que Téhéran soutient qu’il reste au moins 5.000 Iraniens en Irak.
Soulignant la nécessité d’un «front arabo-islamique pour faire face au danger sioniste et à l’hégémonie américaine», «Babel» a rappelé que Bagdad «a déjà accompli un pas sur cette voie» en autorisant les pèlerins iraniens à se rendre sur les lieux saints chiites en Irak à partir du mois prochain.
Parallèlement à l’ouverture irakienne vers l’Iran, les relations irako-syriennes connaissent un essor au niveau économique depuis mai, les hommes d’affaires des deux pays multipliant les visites et les contrats.
«Babel» avait appelé samedi à une coopération militaire entre l’Irak et la Syrie — gouvernés par des branches rivales du Parti Baas et dont les relations sont rompues depuis 1980 — contre «l’alliance israélo-turque».

Les contacts
avec l’UE

A Bonn par ailleurs, le ministre allemand des Affaires étrangères Klaus Kinkel a annoncé que les pays de l’Union européenne voulaient reprendre les contacts avec l’Iran, dans une interview au quotidien «Neuen Ruhr Zeitung» à paraître mercredi.
«Après la pause d’un certain temps qui a suivi le procès Mykonos, nous voulons de nouveau lentement nouer des contacts avec l’Iran», a-t-il déclaré, n’excluant pas de rencontrer son homologue iranien, Kamal Kharazi, lors de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York en septembre.
Lundi, le nouveau chef de la diplomatie iranienne s’était dit «ouvert» à toute proposition de rencontre avec ses homologues de l’Union européenne (UE), tout en reconnaissant n’avoir «pas encore reçu de proposition dans ce sens».
Interrogé par le quotidien sur les conditions de cette reprise de dialogue, M. Kinkel a souligné que le gouvernement iranien devait au préalable définir sa position du retour des ambassadeurs de l’UE à Téhéran.
Début août, l’ancien président iranien Ali Akbar Hachémi-Rafsandjani avait plaidé pour un «retour séparé» à Téhéran des ambassadeurs de l’UE et estimé que l’ambassadeur d’Allemagne devait «revenir en dernier».
M. Kinkel a de nouveau réaffirmé qu’«aucune discrimination» n’était «possible».
Les représentants des Quinze avaient été rappelés pour consultations après qu’un tribunal berlinois eut mis en cause «les plus hautes autorités de l’Etat iranien» lors du verdict du procès de l’assassinat de quatre opposants kurdes iraniens en 1992 dans le restaurant «Mykonos» à Berlin.
Bagdad a appelé Téhéran à prendre des mesures pour rétablir la confiance en vue de former «un front contre Israël». Le quotidien «Babel», dirigé par Oudaï Saddam Hussein, le fils aîné du président irakien, réagissait ainsi, dans un article, aux propos du commandant en chef des Gardes de la révolution d’Iran, le général Mohsen Rezai, auquel le quotidien arabe basé...