«Le gouvernement, renforcé et soutenu par la volonté populaire, la détermination des forces de sécurité et la mobilisation de tous les patriotes, réitère son engagement à poursuivre la lutte contre le terrorisme et pour l’accomplissement de tous les objectifs de redressement national», a affirmé M. Habib Chawki Hamraoui, porte-parole du gouvernement, dont les propos étaient rapportés par l’agence officielle APS.
Qualifiant les massacres d’«actes inhumains», M. Hamraoui a ajouté qu’ils étaient «perpétrés dans les milieux populaires» pour «démoraliser la population et porter atteinte à l’image de l’Algérie».
Tout en «s’inclinant devant la mémoire des martyrs du devoir national», le gouvernement appelle les Algériens à «observer davantage de vigilance» et «salue le courage et l’abnégation du peuple algérien», a poursuivi M. Hamraoui.
Le quotidien gouvernemental «El Moudjahid» avait estimé que «se venger de la manière la plus abjecte d’un peuple qui, par son courage et sa détermination, refuse de se soumettre aux menaces et aux assassinats, relève d’un état de désemparement».
«La bête traquée (les islamistes armés) veut se donner alors, une autre image. Refuser d’abdiquer et entretenir l’illusion de puissance», affirmait-il.
Relevant que la recrudescence des attentats est en rapport avec l’approche des élections locales, le 23 octobre, «El Moudjahid» estime que «l’éradication du terrorisme reste un préalable à la concrétisation de la stabilité et d’une relance économique durable».
«Quand, jusqu’où, jusqu’à quand? La réponse a toujours été enrobée de promesses d’une fin imminente d’un cauchemar qui a fini par prendre l’ampleur d’un interminable calvaire», a affirmé de son côté le quotidien privé «Liberté».
«L’écho n’a été jusqu’ici qu’un discours en décalage avec les affres de ce qu’endurent dans un terrible et même destin, le citadin d’Alger et le campagnard d’une bourgade isolée de Médéa», poursuit le journal dans un éditorial.
Une partie de l’opposition conteste la thèse des autorités d’un «terrorisme résiduel», sur le point d’être définitivement vaincu. Mercredi dernier, le président Liamine Zéroual avait réaffirmé la «détermination» de l’Etat à combattre «sans répit» un terrorisme qui «vit ses dernières heures».
Les massacres, commis pour la plupart dans des villages de l’Algérois (centre), se succèdent sans relâche depuis plusieurs jours. Les victimes, dont de nombreuses femmes et enfants, sont la plupart du temps tuées à l’arme blanche, dans des conditions terribles.
Les 64 personnes massacrées mardi ont été égorgées puis décapitées. Cette nouvelle tuerie a déclenché un mouvement d’exode dans la région où les groupes islamistes armés sont très actifs et qui a été le théâtre de nombreux massacres au cours des derniers mois.
Terrorisés, des centaines d’habitants de Beni Ali et de localités voisines sont descendus vers la grande plaine de la Mitidja. Hommes, femmes et enfants s’entassaient dans des voitures, des camions, des camionnettes, en emportant des effets personnels.
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