Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Hariri : le gouvernement en place jusqu'à la fin du mandat Hraoui

Démentant les rumeurs sur un éventuel changement ministériel (VOIR PAGE 2), le premier ministre, M. Rafic Hariri, a assuré que «le gouvernement restera en place jusqu’à la fin du mandat du président Elias Hraoui». «Pas de remaniement, pas de changement ministériel et pas de démission du gouvernement», a-t-il déclaré hier devant ses visiteurs.

L’hypothèse de la formation d’un nouveau gouvernement est revenue en force ces dernières semaines. Après la polémique qui a opposé le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, et le premier ministre, ainsi que la violente altercation en Conseil des ministres entre MM. Fouad Siniora et Elie Hobeika, certains observateurs avaient estimé que le changement ministériel était désormais inéluctable.
Visiblement, ce dossier est maintenant clos. Et les réunions qui ont groupé hier séparément le président de la République et MM. Nabih Berry et Rafic Hariri ont porté sur cette question.
Devant ses visiteurs, le premier ministre est allé encore plus loin en assurant qu’il n’avait à aucun moment envisagé un remaniement ministériel, laissant entendre que cette option avait été mise en avant par le chef de l’Etat. «Les informations affirmant que j’ai réclamé le limogeage de certains ministres et que j’avais abordé ce dossier à Damas sont sans fondement», a-t-il dit. Il a ajouté que l’idée d’un changement ministériel avait été avancée après l’altercation entre MM. Siniora et Hobeika, puis avait été évoquée une nouvelle fois à la suite des sévères critiques adressées par M. Boueiz à sa gestion des affaires gouvernementales.
Le premier ministre s’est déclaré «indisposé» par les propos du chef de la diplomatie, précisant qu’il n’était pas responsable de la tension qui caractérise ses relations avec M. Boueiz. «J’ai essayé à plusieurs reprises de régler le problème avec le ministère des A.E. Le président de la République a joué un rôle positif et a déployé des efforts louables dans ce sens, a-t-il dit. M. Boueiz pourra dire le contraire, mais je tiens à assurer que je ne suis pas responsable du problème existant entre nous. Je lui ai reproché les critiques publiques qu’il m’adressait et je lui ai proposé de m’accompagner dans mes voyages. Il a cependant refusé».M. Hariri a ajouté que «ceux qui évoquent l’éventualité d’un changement ministériel veulent semer la confusion et entraver l’action ministérielle en faisant croire à tel ou tel ministre qu’il est dans le collimateur du chef du gouvernement». Concernant les ministres prétendument candidats au limogeage, M. Hariri a précisé que le fait que certains noms aient été avancés vise à «porter atteinte à la relation stratégique entre le premier ministre et Damas, car parmi les ministres cités figurent des alliés principaux de la Syrie».
«On a voulu exploiter la grogne de M. Boueiz pour faire circuler des informations sur mon intention de changer plusieurs ministres que j’ai d’ailleurs rencontrés en marge de la session parlementaire aujourd’hui (hier), a ajouté le chef du gouvernement. Je me suis ainsi entretenu avec le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, et le ministre du Tourisme, M. Nicolas Fattouche, et avec MM. Elie Hobeika et Assaad Hardane».
M. Hariri a indiqué qu’«avec l’approche de la fin du mandat de M. Hraoui qui va rentrer dans sa dernière année, le gouvernement fera face à des problèmes politiques. Cela s’est toujours passé ainsi avec les gouvernements précédents».
Le président du Conseil a par ailleurs exclu un éventuel remplacement de certains ministres, précisant qu’au Liban cela ne peut se faire sans changement de gouvernement. «Sur le plan pratique le changement ministériel est impossible, a poursuivi M. Hariri. Le président Hraoui entame début septembre un long voyage au Brésil. M. Berry doit après cela effectuer une tournée dans plusieurs pays. Avant la fin du mois prochain j’entreprends un voyage en Australie et vers le 20 septembre, nous serons occupés par la visite au Liban du prince Salmane ben Abdel-Aziz, l’émir de la région de Ryad en Arabie Séoudite».
M. Hariri a d’autre part assuré que le président Hraoui refusera une nouvelle prorogation de son mandat si cette option lui est proposée.
De source bien informée, on confirme que le président Elias Hraoui avait évoqué lors de son dernier sommet avec le président Hafez el-Assad un changement de gouvernement au Liban. Mais la direction syrienne aurait conseillé de ne pas se lancer dans cette affaire dans la période actuelle, particulièrement délicate sur le plan régional.
Démentant les rumeurs sur un éventuel changement ministériel (VOIR PAGE 2), le premier ministre, M. Rafic Hariri, a assuré que «le gouvernement restera en place jusqu’à la fin du mandat du président Elias Hraoui». «Pas de remaniement, pas de changement ministériel et pas de démission du gouvernement», a-t-il déclaré hier devant ses visiteurs.L’hypothèse de la...