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Actualités - CHRONOLOGIE

Dans un message adressé à Hraoui à qui elle a rendu un hommage marqué Albright presse le Liban de signer la convention sur la lutte contre le terrorisme

Alors que les hauts responsables retiennent leur souffle et suivent avec appréhension l’évolution de la situation au Liban-Sud, le pouvoir a bénéficié au cours des dernières vingt-quatre heures d’une timide bouffée d’oxygène quelque peu inespérée, à la faveur d’un message adressé par le secrétaire d’Etat américain, Mme Madeleine Albright, au président Elias Hraoui. Sur le plan officiel, la teneur du message du chef de la diplomatie U.S. n’est pas liée au contexte sudiste. Mais certains observateurs n’ont pas manqué d’établir un lien, fut-il indirect, entre le «timing» de la démarche de Mme Albright et les développements en cours dans la région méridionale du pays.
Dans son message au président Hraoui, le secrétaire d’Etat a notamment invité le gouvernement libanais à signer la convention internationale sur la lutte contre le terrorisme. Mme Albright en a profité pour rendre un hommage marqué au chef de l’Etat, mettant l’accent sur les «efforts déployés (par le président Hraoui) en vue de consolider la stabilité et reconstruire le Liban». «A l’ombre de votre direction des affaires du pays, a souligné le secrétaire d’Etat, la situation s’est améliorée, à tel point que j’ai été en mesure de lever le 31 juillet dernier l’interdiction faite aux Américains de se rendre au Liban».
Abordant d’une manière implicite la récente tension survenue au Sud, Mme Albright a réaffirmé que «les Etats-Unis œuvrent en vue de réaliser une paix globale, juste et durable dans la région». Elle a souligné dans ce cadre que son pays «s’engage à relancer les négociations gelées entre Israël et les pays arabes».
Indépendamment de sa teneur, l’importance de ce message réside dans l’hommage rendu au président Hraoui. Il est particulièrement significatif sur ce plan que ce message ait été adressé directement au chef de l’Etat alors que de par sa fonction (en tant que chef de la diplomatie), Mme Albright aurait très bien pu transmettre son message à son homologue libanais Farès Boueiz. La question reste de savoir quelles sont les véritables raisons qui ont poussé le secrétaire d’Etat à adresser dans le contexte présent un tel message au président Hraoui.
En tout état de cause, cette démarche intervient à quelques jours de la tournée régionale du secrétaire d’Etat, attendue dans le courant du mois de septembre au Proche-Orient. Il convient de noter à ce propos que dans une déclaration faite hier à la presse, à l’issue d’un entretien avec le président Hraoui, l’ambassadeur des Etats-Unis, M. Richard Jones, a tenu à préciser que la tournée de Mme Albright au P.-O. revêtira un caractère «régional» global. Le diplomate U.S. a précisé à ce sujet que cette visite aura pour but de sortir l’ensemble de la situation régionale de l’impasse et ne sera nullement consacrée exclusivement au seul volet palestinien des pourparlers de paix avec Israël .
Alors que les hauts responsables retiennent leur souffle et suivent avec appréhension l’évolution de la situation au Liban-Sud, le pouvoir a bénéficié au cours des dernières vingt-quatre heures d’une timide bouffée d’oxygène quelque peu inespérée, à la faveur d’un message adressé par le secrétaire d’Etat américain, Mme Madeleine Albright, au président Elias...