Interrogé hier par «Radio - Orient», M. Jaber a estimé que les récents entretiens économiques libano-syriens «sont bons comme premier pas non définitif». «Ces négociations doivent être suivies d’autres mesures qui verront le jour grâce au travail de la commission ministérielle conjointe chargée d’unifier les taxes douanières entre les deux pays concernant les matières premières utilisées dans l’industrie et l’agriculture», a-t-il ajouté.
M. Jaber a déclaré que le Liban est un pays ouvert, qui n’érige pas d’obstacles devant l’importation et qui a des tarifs douaniers «modérés». «Dans les dix prochaines années, les échanges commerciaux entre les pays arabes seront totalement libéralisés et les barrières douanières disparaîtront», a-t-il dit.
Evoquant les dernières agressions israéliennes, le ministre a indiqué que le but du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est «de fuir ses problèmes internes en provoquant une escalade militaire au Liban-Sud et en lançant des messages dans toutes les directions». «Le gouvernement israélien a voulu nous dire que si nous ne nous plions pas à ses conditions politiques, il nous empêchera de progresser économiquement», a-t-il précisé.
Le RPL met en garde contre les conséquences
des accords libano-syriens
Le Rassemblement pour le Liban (RPL, aouniste) a mis en garde contre «les complots fomentés contre le peuple et l’Etat libanais sous couvert des accords militaires, économiques et médiatiques et des traités de coopération conclus entre le Liban et la Syrie».
Dans un communiqué publié hier, le RPL, qui est basé à Paris, s’est insurgé contre un article du directeur de l’agence officielle syrienne Sana, M. Fayez Sayegh, qui avait appelé mercredi dernier à l’«abolition des frontières entre le Liban et la Syrie». «Les deux parties syrienne et libanaise sont convaincues que nous constituons un seul peuple dans deux pays voisins, mais ce qui a été réalisé jusqu’à présent, notamment dans le domaine de la coopération économique, demeure en-deçà de nos aspirations», avait écrit M. Sayegh.
«Nous rassurons M. Sayegh, les rédacteurs syriens et ceux qui sont derrière eux, que le Liban ne peut être avalé, indique le communiqué du RPL. Son histoire prouve que les occupants, quels qu’ils soient, ont finalement été contraints à quitter son territoire».
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