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Actualités - CHRONOLOGIE

Contacts à haut niveau à Beyrouth pour le sénateur US Robert Kerrey (photo)

Un sénateur démocrate américain, M. Robert Kerrey, qui effectue une tournée dans la région, a examiné hier au Liban avec le premier ministre Rafic Hariri et le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz la situation au Liban-Sud et les efforts en vue de relancer le processus de paix.

M. Kerrey, sénateur du Nebraska et membre de la commission des Renseignements, est arrivé à Beyrouth dans l’après-midi, venant de Damas, et s’est aussitôt rendu chez M. Hariri à Koraytem, en compagnie notamment de l’ambassadeur des Etats-Unis au Liban Richard Jones.
Au terme de la rencontre, qui a duré une heure et demie, M. Jones a déclaré à la presse que l’entretien avait été «bon et fructueux» et que M. Kerrey en était «très satisfait».
Le diplomate a fait part de son «optimisme» tout en indiquant qu’il restait encore «beaucoup à faire» pour relancer le processus de paix.
Il a estimé que «c’est seulement par le biais des négociations (de paix) qu’il sera possible d’éviter les actes de violence que nous avons vus cette semaine dans la région».

A Ballouné

«Je souhaite que nous puissions créer un état de fait permettant aux citoyens des deux côtés de la frontière (libano-israélienne) de vivre en paix et dans la stabilité. C’est une question importante», a ajouté M. Jones.
Le sénateur américain, toujours accompagné de M. Jones, s’est rendu par la suite chez le ministre des Affaires étrangères à Ballouné.
A l’issue de l’entretien, M. Kerrey s’est abstenu de toute déclaration politique, se contentant de souligner en réponse à une question que le bombardement des civils à Saïda était «une tragédie».
De son côté, M. Boueiz, interrogé sur d’éventuelles répercussions négatives du report de la tournée au Proche-Orient du secrétaire d’Etat Madeleine Albright, a indiqué que ce report était «provisoire» et que Mme Albright attendait avant de venir dans la région d’«assembler toutes les données lui permettant de lancer efficacement une véritable initiative» pour la relance du processus de paix.
Par ailleurs, en réponse à une question sur les travaux en cours du comité de surveillance des accords d’avril 1996, réuni depuis mercredi, M. Boueiz a souligné l’insistance du Liban pour que le comité reconnaisse la responsabilité d’Israël dans le bombardement de Saïda.
L’Armée du Liban-Sud «est financée, armée et encadrée par Israël. Elle ne saurait agir sans décision israélienne. La responsabilité israélienne est donc clairement établie», a déclaré le chef de la diplomatie.

L’étape de Damas

Avant de venir au Liban, M. Kerrey s’était rendu en Israël, dans les territoires, palestiniens, en Jordanie et en Syrie.
A Damas, il a été reçu hier par le chef de la diplomatie syrienne Farouk el-Chareh.
Selon l’agence syrienne SANA, MM. Chareh et Kerrey ont «examiné l’avenir du processus de paix et les relations» entre Damas et Washington.
Radio-Damas avait indiqué jeudi que M. Chareh avait affirmé à son homologue américain Madeleine Albright, au cours d’un entretien téléphonique que la Syrie et le Liban étaient «opposés à l’escalade» dans le Sud libanais.
La presse officielle de vendredi appelle Washington à intervenir pour stopper l’escalade dans la région, mettant en garde contre «le pire» et «l’effondrement du processus de paix», gelé sur les deux volets palestinien et syrien.
«Washington doit adopter l’attitude juste et équilibrée qu’exige son rôle de parrain et partenaire du processus de paix, en cessant de protéger Israël», écrit le quotidien gouvernemental «Al-Saoura».
Selon ce journal, «la paix restera difficile à atteindre tant qu’Israël sera à l’abri des sanctions internationales et des pressions américaines».
La visite prévue de Mme Albright «devrait s’inscrire dans ce contexte, sinon elle servira à encourager Israël à poursuivre sa politiques agressive», conclut «Al-Saoura».
Pour sa part, le journal «Al-Baas», organe du parti au pouvoir, met en garde contre «la perpétuation de la situation actuelle, qui se dirige vers le pire en l’absence de l’initiative américaine escomptée en vue de sauver le processus de paix».
Un sénateur démocrate américain, M. Robert Kerrey, qui effectue une tournée dans la région, a examiné hier au Liban avec le premier ministre Rafic Hariri et le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz la situation au Liban-Sud et les efforts en vue de relancer le processus de paix.M. Kerrey, sénateur du Nebraska et membre de la commission des Renseignements, est arrivé...