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Actualités - CHRONOLOGIE

Il s'est rendu hier à Baabda Berry exclut une opération israélienne d'envergure (photos)

Se voulant rassurant, dans le but, notamment, de réduire les risques d’un exode au Liban-Sud, le chef du Parlement, M. Nabih Berry, a exclu une opération israélienne d’envergure, estimant qu’un retour aux arrangements du 26 avril est susceptible de ramener le calme dans la partie méridionale du pays.

M. Berry s’est exprimé à ce sujet au terme de son entretien hebdomadaire, hier, avec le président de la République, M. Elias Hraoui. Le chef du Législatif s’est rendu à 10h au palais de Baabda. Sa conversation avec le président Hraoui était centrée sur les moyens de rétablir le calme au Liban-Sud et de soutenir la population de la région, a-t-il dit sur le perron de Baabda.
Devant les journalistes, M. Berry a assuré que la situation dans la partie méridionale du pays «ne suscite pas des craintes». «En réalité, nous nous sommes habitués aux agressions israéliennes», a-t-il ajouté.
Il s’est toutefois repris en estimant que «cela ne veut pas dire que rien ne se passera», mais a exclu une opération israélienne d’envergure: «Tant qu’Israël occupera notre terre, les hostilités se poursuivront, tantôt fortes tantôt faibles. Mais il n’y aura pas une guerre importante. Il n’y a rien à craindre et nos frères au Liban-Sud doivent continuer de résister partout où ils sont, à Jezzine, à Saïda ou dans le secteur central», a-t-il fait valoir.
A la suite du bombardement meurtrier de Saïda, lundi, et du tir de «Katioucha» sur le nord d’Israël le lendemain, des Sudistes ont fui leurs villages limitrophes de la bande frontalière et se sont réfugiés à Tyr et à Beyrouth, de crainte de représailles israéliennes. M. Berry avait alors appelé les habitants de la région à ne pas vider leurs villages.
Selon le président de la Chambre, il est toujours possible de rétablir le calme à travers un retour aux arrangements du 26 avril 1996. En vertu de ces accords, qui avaient mis fin à l’opération militaire israélienne «Raisins de la colère», Israël et le Hezbollah s’étaient engagés à tenir les civils à l’abri des échanges de tirs.
Insistant sur le droit de la Résistance à combattre les Israéliens, M. Berry a estimé, en réponse à une question, qu’Israël devra assumer la responsabilité de ses actes au cas où il refuserait de se conformer aux dispositions des accords d’avril 1996.

Le rôle des Etats-Unis

Il a indiqué que les Etats-Unis s’efforcent de rétablir le calme au Liban-Sud, «à travers la convocation du comité de surveillance», dans l’après-midi d’hier. M. Berry a précisé que l’ambassadeur des Etats-Unis, M. Richard Jones, avait pris contact avec lui et avait discuté de la réunion du comité de surveillance.
A la question de savoir si l’Administration américaine peut exercer une influence quelconque sur Israël pour l’amener à mettre un terme à ses attaques contre le Liban, M. Berry a eu un large sourire avant de répondre: «Malheureusement, nous devons toujours tenir compte du degré d’influence des Israéliens sur les Etats-Unis et non pas du contraire».

Entretien avec
Pierre Hélou

Après avoir indiqué que la conversation avec le chef de l’Etat a porté sur les moyens de calmer la situation et de soutenir les habitants du Liban-Sud, le chef du Parlement a précisé qu’il a discuté avec le président Hraoui d’un projet d’achat de la récolte de pommes de Jezzine dans les plus brefs délais. Selon lui, il est possible que le ministère de l’Agriculture achète les pommes pour les revendre. Sinon, c’est toute la récolte qui est compromise.
M. Berry devait réitérer son point de vue concernant la situation au Liban-Sud avec les députés qu’il a reçus en fin de matinée, Place de l’Etoile, ainsi qu’avec le président de la Ligue maronite, M. Pierre Hélou.
Dans une déclaration qu’il a faite au terme de son entretien avec le chef du Législatif, M. Hélou a exprimé le souhait que soit réglé le différend qui oppose une partie des notables de Jezzine (qui forment ce qu’on a pris l’habitude d’appeler la «Rencontre de St-Roch») au chef du Législatif. A l’origine de ce différend, une divergence de vues concernant un projet de règlement à Jezzine, indépendant d’une solution globale au Liban-Sud, rappelle-t-on.
M. Hélou a estimé que ce différend peut être réglé du moment que des contacts sont établis à cette fin. après avoir mis l’accent sur la nécessité d’œuvrer pour le bien-être des habitants de Jezzine et du Liban-Sud en général, le président de la Ligue maronite a déclaré: «Ce qu’on propose aujourd’hui comme options: Jezzine contre Saïda ou Saïda contre Kyriat Shmona, est très grave», en allusion aux ripostes militaires. «Il se peut que tout cela débouche sur une guerre dont nous nous dispensons», a-t-il renchéri.
Se voulant rassurant, dans le but, notamment, de réduire les risques d’un exode au Liban-Sud, le chef du Parlement, M. Nabih Berry, a exclu une opération israélienne d’envergure, estimant qu’un retour aux arrangements du 26 avril est susceptible de ramener le calme dans la partie méridionale du pays.M. Berry s’est exprimé à ce sujet au terme de son entretien hebdomadaire,...