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Actualités - CHRONOLOGIE

L'escalade de la violence a fait 10 morts et 47 blessés au Liban depuis lundi Atmosphère tendue à la réunion du comité de surveillance (photo)

Le comité international de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud s’est réuni hier dans une atmosphère tendue, peu après la série de raids aériens israéliens contre le Liban.

Les représentants des cinq pays membres de ce comité (Etats-Unis, France, Liban, Syrie, Israël) ont entamé leur réunion vers 15h00 au siège de l’ONU à Naqoura, à la frontière libano-israélienne.
Cette réunion, la seizième depuis le début de l’année, intervient après l’escalade de la violence qui a fait depuis lundi dix morts et 47 blessés parmi les civils au Liban et un blessé dans le nord d’Israël.
La réunion, initialement prévue pour aujourd’hui, a été avancée à l’instigation des Etats-Unis qui président actuellement le comité et souhaitent désamorcer la tension, avait indiqué mardi le chef de la diplomatie Farès Boueiz.
Le comité doit examiner six plaintes, trois déposées par le Liban et trois par Israël, qui s’accusent mutuellement d’avoir violé les arrangements d’avril 1996, parrainés par Paris et Washington, aux termes desquels les belligérants au Liban-Sud se sont engagés à épargner les civils.
Beyrouth envisage encore de présenter une nouvelle plainte après les raids aériens israéliens d’hier contre trois cibles dans différentes régions du Liban.
Quatre civils, dont deux enfants, ont été blessés lors du bombardement aérien de Janta proche de la frontière libano-syrienne. Le second raid a visé les environs d’une base de l’armée libanaise près de Touffahta (Zahrani) au Liban-Sud et le troisième a détruit un pylône de ligne à haute tension à Jiyé (28 km au sud de Beyrouth).
Les plaintes du Liban se basent essentiellement sur le pilonnage lundi de Saïda, où six civils ont été tués et 38 blessés. Israël avait «déploré» ce bombardement et en avait rendu responsable l’«Armée du Liban-Sud» (ALS).
Le Liban, a-t-on précisé au ministère des Affaires étrangères, «ne fait aucune différence entre Israël et sa milice auxiliaire». «Ceci est clairement stipulé dans le texte des arrangements d’avril 1996», a-t-on ajouté.
En dépit de ces arrangements, 27 civils ont été tués et 95 blessés au Liban depuis le début de l’année. Durant cette période un civil a été blessé dans le nord d’Israël.

Un responsable israélien
dédouane Lahd

Un responsable israélien a tenté de justifier hier le bombardement perpétré par l’ALS, à Saïda, où six civils, dont un nourrisson, ont été tués lundi et 38 autres blessés.
Cité par la «Voix du Sud», radio de l’ALS, le commandant de l’unité de liaison israélienne, le général Eli Amitaï, a affirmé que le chef de l’ALS, le général Antoine Lahd, avait été «contraint» d’ordonner le bombardement de la ville après la mort de deux civils libanais dans un attentat à la bombe à l’intérieur de la zone occupée par Israël au Liban-Sud.
Selon le général Amitaï, le général Lahd «a voulu adresser un message après une série d’agressions contre les civils».
«Il est évident que le général Lahd refuse de porter atteinte aux civils où que ce soit puisqu’il a exprimé ses regrets pour les victimes civiles de Saïda. Mais le Hezbollah et le gouvernement libanais, ainsi que la Syrie et l’Iran qui appuient le Hezbollah, l’ont contraint à le faire», a-t-il ajouté.
«Le général Lahd a, en revanche, ordonné à ses hommes de ne pas riposter aux bombardements de l’armée libanaise et nous l’avons en haute estime pour cela», a ajouté le responsable israélien.
L’armée libanaise avait pilonné lundi une position de l’ALS après le bombardement de Saïda et le pilonnage de localités situées à l’est et au nord de la ville, où une jeune femme a été blessée et des dizaines d’habitations endommagées.
Le comité international de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud s’est réuni hier dans une atmosphère tendue, peu après la série de raids aériens israéliens contre le Liban.Les représentants des cinq pays membres de ce comité (Etats-Unis, France, Liban, Syrie, Israël) ont entamé leur réunion vers 15h00 au siège de l’ONU à Naqoura, à la frontière...