«L’Administration américaine exerce des pressions seulement sur les Palestiniens alors qu’elle devrait faire de même avec les Israéliens», a déclaré M. Moubarak dans un entretien publié par le quotidien Al-Ahram.
«Je ne suis pas d’accord avec eux à ce sujet (...). C’est une position injuste», a estimé M. Moubarak. «Je me demande quel est le but de ces pressions et ce qu’on demande aux Palestiniens de faire», a dit le chef d’Etat égyptien ajoutant que «logiquement, si l’autre partie honorait ses obligations, les Palestiniens honoreraient les leurs».
«Nous faisons face à une situation critique. La partie israélienne n’honore pas ses engagements et il est demandé aux Palestiniens de le faire», a-t-il insisté.
M. Moubarak a mis une nouvelle fois en garde contre l’affaiblissement du président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat. Si M. Arafat «quittait le pouvoir, d’énormes problèmes éclateraient entre les organisations palestiniennes», certaines étant favorables, d’autres hostiles aux négociations avec Israël. «Dans ce cas, nous nous trouverions dans une situation d’anarchie. Or, l’anarchie, tout comme la violence, constituerait un coup mortel pour la paix», a averti le président égyptien.
M. Moubarak a toutefois exprimé l’espoir que la visite du secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright au Proche-Orient, prévue en septembre, permette de relancer les négociations israélo-palestiniennes.
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