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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Précisions d'une source militaire sur le budget de l'armée

Une source militaire a précisé hier ce qui suit:
Certains médias ont colporté dernièrement des renseignements, puisés à des sources officielles et non officielles, portant sur le montant du budget de l’armée comparé à celui du budget général de l’Etat. Par le biais de ces renseignements, certains ont tenté d’insinuer que la facture sécuritaire de l’armée serait la cause principale du déficit financier dont souffre le Trésor.
Dans ce cadre, on a évoqué également le montant des indemnités perçues par les militaires à l’occasion de la mesure de mobilisation No 4, indemnités qu’on a voulu présenter comme faisant partie des causes de l’aggravation du déficit.
A cet égard, la source militaire a donné les précisions suivantes:
1. L’indemnité No 4 est perçue par les militaires en cas de déploiement logistique en dehors de leurs postes, soit aux frontières, soit en vue de préserver la sécurité intérieure. Le montant de cette indemnité coûte au Trésor l’équivalent de 6 millions de dollars par mois, soit 72 millions de dollars par an, étant entendu que les militaires des Forces de sécurité intérieure, de la Sûreté générale et de la Sécurité de l’Etat la perçoivent également. Il paraît évident que ce n’est nullement à ce chiffre que l’on peut attribuer le déficit dont souffre le Trésor.
2. Pour ce qui est du budget de l’armée, il est à remarquer que le budget général de l’Etat pour 1997 se chiffre à près de 6.500 milliards de L.L. Sur ce montant, il est prélevé pour le compte de l’armée l’équivalent de 729 milliards de L.L., soit une proportion de 11,2% de l’ensemble du budget public. Cette proportion constitue le total des salaires de l’armée, ainsi que du coût de ses équipements, de ses installations, de son armement et d’autres frais.
Il convient, d’ailleurs, d’avancer ici une précision supplémentaire: c’est que le budget général, qui se chiffre à 6.500 milliards de L.L., ne représente pas l’ensemble des dépenses effectives de l’Etat, étant donné que les chiffres des dépenses de certains ministères, ainsi que du Conseil du développement et de la reconstruction, à titre d’exemple, ne se trouvent pas consignés dans le corps du budget. Le seraient-ils, que la part de l’armée du budget public ne dépasserait pas les 6%.
Pour ce qui est des dettes, intérieures et extérieures, qui figurent chaque année au budget, l’armée n’y est absolument pour rien, car depuis 1990 jusqu’à cette date son équipement a été assuré à partir des crédits qui lui sont affectés dans le budget, sans recourir à des emprunts extérieurs ou intérieurs.
3. Il apparaît des chiffres qui précèdent que la rumeur colportée, selon laquelle le budget de l’armée serait la cause principale du déficit budgétaire, est fausse et erronée et tend à camoufler les autres causes. Elle tend, en outre, à insinuer à l’opinion publique que l’armée est un secteur non productif constituant une charge financière pour l’Etat, alors qu’en fait c’est son rôle sécuritaire qui a permis aux institutions productives publiques et privées, paralysées par le passé par l’anarchie, de récupérer leur rôle, la sécurité étant, elle aussi, un investissement.
4. Pour ce qui est du service du drapeau, le nombre de recrues qui lui sont actuellement affectées est dans les limites de 20.000 environ qui perçoivent chacune une indemnité mensuelle variant entre 60 et 70.000 L.L., ce qui représente un total mensuel ne dépassant pas les 800.000 dollars environ. C’est là une valeur matériellement minime comparée au rendement sur le plan national qu’assure ce service, ainsi qu’à la participation des recrues à différentes activités dans les domaines du développement et de l’administration.
Une source militaire a précisé hier ce qui suit:Certains médias ont colporté dernièrement des renseignements, puisés à des sources officielles et non officielles, portant sur le montant du budget de l’armée comparé à celui du budget général de l’Etat. Par le biais de ces renseignements, certains ont tenté d’insinuer que la facture sécuritaire de l’armée serait la...