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Actualités - CHRONOLOGIE

Démarches de Berry pour l'envoi d'un émissaire du Vatican à Jezzine (photo)

Le président du syndicat des rédacteurs, M. Melhem Karam, a rapporté hier que «le président de la Chambre, M. Nabih Berry, a entrepris des contacts répétés avec les instances vaticanes pour essayer d’obtenir de la part du Saint-Père l’envoi d’un représentant spécial à Jezzine, ce qui ne manquera pas de rendre confiance à nos parents dans cette région».

M. Karam, qui a rencontré M. Berry en compagnie des membres du bureau du syndicat, a rapporté les propos de M. Berry concernant un certain nombre de sujets dont le retrait de l’ALS de Saïdoun, le problème de cheikh Toufayli, les poursuites possibles contre le député Wakim, la session extraordinaire de la Chambre...
D’après le président du syndicat des rédacteurs, M. Berry a pris contact avec l’ambassadeur des Etats-Unis au Liban pour lui demander de lui fournir des précisions concernant le retrait de l’ALS de Saïdoun.
«Le rassemblement pour Jezzine est formé de personnalités qui inspirent confiance et leur action s’inscrit dans un souci national axé plus particulièrement envers leur région et c’est un sentiment que nous partageons», a dit M. Berry à M. Karam.
Le président de l’Assemblée a exhorté aussi MM. Samir Azar et Sleiman Kanaan à ne pas baisser les bras face aux vexations dont ils sont l’objet (allusion à la grenade qui a été jetée contre le domicile de M. Azar et au fait que le domicile de M. Kanaan a été incendié l’année dernière), et il leur a demandé d’intensifier leur présence dans leur région, pour bien démontrer qu’ils ne se laisseront pas intimider.
Le président de la Chambre a expliqué aussi à M. Karam qu’«il espère voir le Vatican répondre à ses requêtes répétées et déléguer à Jezzine un représentant du Saint-Père, mesure qui ne manquera pas d’insuffler de l’espoir aux gens de la région».
D’après M. Karam, le président de la Chambre a tenu par ailleurs à avertir les membres du rassemblement «de ne pas tomber dans le piège israélien à l’exemple des Palestiniens qui ont préféré faire cavalier seul avec toutes les conséquences que nous connaissons»», excluant catégoriquement par là toute évocation d’un «Jezzine d’abord».
M. Berry, qui n’estime pas que la situation au Sud est explosive, a confirmé la volonté du mouvement Amal (dont il est le président) et du Hezbollah de ne pas investir les régions d’où se retirera l’ALS, «car le rétablissement de l’ordre restera, dans n’importe quel cas de figure, du ressort des autorités officielles», a encore rapporté M. Karam.
Passant à des sujets d’ordre strictement de politique interne, M. Berry a nié que «la troïka ait été ressuscitée à l’occasion de l’ouverture de la session extraordinaire de la Chambre».
«La session extraordinaire de la Chambre est un souhait personnel qui a reçu l’aval du président de la République, et après m’en être entretenu avec le président du Conseil, ce dernier en a informé la presse à la suite de l’entrevue que j’ai eue avec lui et tout ceci a donné l’impression d’un retour au principe de la troïka, ce qui est complètement faux», a précisé M. Berry.
Pour ce qui est du dossier plus épineux de cheikh Toufayli et plus précisément de la «révolte des affamés»», M. Berry a déclaré «soutenir la politique du gouvernement en la matière, car le fusil n’a jamais été la meilleure réponse à la faim».
Il s’est étonné du fait que le gouvernement ait laissé les choses traîner jusqu’à présent.
D’après le président de la Chambre, le gouvernement aurait dû éviter deux erreurs, un laxisme qui l’a obligé en fin de compte à recourir aux grands moyens pour mettre fin à des infractions qu’il aurait pu étouffer très tôt et un attentisme face à l’état de sous-développement auquel il aurait dû remédier sans avoir à recourir à des mesures sécuritaires pour mettre fin aux appels à la rébellion.
Pour le dossier Wakim, M. Berry s’est prononcé, en tant que chef du Législatif, en décrétant qu’«en présence d’un texte de loi clair, en l’occurrence les articles 39 et 40 de la Constitution, il n’y a pas lieu à prétendre à la moindre jurisprudence».
Evoquant enfin le problème de la crise sociale actuelle, le président de la Chambre a indiqué que «le gouvernement ne s’est pas montré à la hauteur de sa tâche».
Dans une nette allusion à la tendance gouvernementale à la privatisation, M. Berry a demandé à ce qu’«on sorte des idées reçues en ramenant notre salut au seul principe de la privatisation».
«La privatisation peut réussir avec une administration saine, j’ai déjà souligné ceci lors d’un précédent discours et je serai plus clair lorsqu’il s’agira de la CNSS; on ne peut aborder les privatisations avec un secteur public qui ne peut maîtriser le processus. Avec ce que nous accordons aux hôpitaux privés et aux écoles privées, des réalisations importantes peuvent être réussies sur le plan social», a-t-il encore indiqué.

Enfin, M. Berry s’est montré très critique quant à certaines décisions incompatibles avec l’esprit de liberté qui doit primer au Liban et a cité en exemple l’interdiction qui a frappé le clip musical de Oussama Rahbani intitulé «Je veux changer le système».

«Si un clip risque de menacer le sort de cet empire appelé le Liban, il y aurait alors beaucoup à dire sur la solidité d’un tel système», a conclu le président de la Chambre.

Par ailleurs, M. Berry a reçu hier les deux nouveaux ambassadeurs de la République de Tchéquie et du Pakistan Mme Eva Filipiova et M. Ameesiuddin Ahmed pour une visite protocolaire à l’occasion de la prise de leurs fonctions à Beyrouth.
Le président du syndicat des rédacteurs, M. Melhem Karam, a rapporté hier que «le président de la Chambre, M. Nabih Berry, a entrepris des contacts répétés avec les instances vaticanes pour essayer d’obtenir de la part du Saint-Père l’envoi d’un représentant spécial à Jezzine, ce qui ne manquera pas de rendre confiance à nos parents dans cette région».M. Karam, qui...