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Actualités - CHRONOLOGIE

La Ligue arabe compte alléger l'embargo imposé à la Libye sans consulter l'ONU

Le conseil ministériel de la Ligue arabe devrait adopter en septembre, sans consulter les Nations Unies, des mesures visant à «alléger l’embargo» imposé à la Libye par l’ONU, a-t-on appris hier auprès de la Ligue.
En cas d’adoption de ces mesures, elles constitueraient une violation des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, qui a imposé en 1992 un embargo aérien et militaire à la Libye, accusée de soutenir le terrorisme.
«Ces mesures sont contenues dans un plan que viennent d’élaborer la Ligue arabe et la Libye et qui devrait être adopté par les ministres arabes des Affaires étrangères», lors de leur réunion semestrielle ordinaire, les 20 et 21 septembre au siège de l’organisation au Caire, selon un responsable de la Ligue, qui a requis l’anonymat.
«Les pays arabes ne demanderont pas l’approbation de ce plan par le Conseil de Sécurité, d’autant qu’il s’agit de mesures logiques qui bénéficient de l’appui de la plupart des pays européens ainsi que des compagnies occidentales opérant en Libye et qui visent à alléger la souffrance du peuple libyen» due à l’embargo, a déclaré le responsable.
Aux termes de ce plan, les pays arabes autoriseront notamment les avions libyens transportant des officiels libyens à survoler leur territoire ou à y atterrir, ainsi que les vols à des fins humanitaires ou religieuses.
«Ce plan intervient en application des résolutions du sommet arabe tenu en juin 1996 au Caire», qui avait critiqué le maintien des sanctions «injustes imposées à la Libye en dépit des positions flexibles» de Tripoli, a indiqué le responsable de la Ligue.
Lors de ce sommet, les dirigeants arabes avaient menacé de violer l’embargo contre la Libye en raison des mesures coercitives qui lui sont imposées par l’ONU.
Ils avaient ainsi appelé à «la levée des sanctions imposées à la Libye» en notant que «leur maintien est de nature à pousser les Etats arabes à examiner les moyens susceptibles d’éviter au peuple libyen davantage de dommages».
Les dirigeants arabes avaient également estimé que la proposition de la Libye de faire juger devant des juges écossais à La Haye, et non en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis, les deux Libyens soupçonnés d’être à l’origine de l’attentat contre un avion de la Pan Am, «constitue une solution pratique et convenable pour mettre fin à la crise».
L’explosion au-dessus de Lockerbie (Ecosse) de cet avion avait fait 270 morts en 1988.
Tripoli fait l’objet de l’embargo pour son refus d’extrader vers les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne les deux suspects libyens, conformément aux résolutions de l’ONU.
Depuis 1995, la Libye a violé l’embargo aérien à plusieurs reprises, notamment à l’occasion du pèlerinage à La Mecque, en Arabie Séoudite.
Le conseil ministériel de la Ligue arabe devrait adopter en septembre, sans consulter les Nations Unies, des mesures visant à «alléger l’embargo» imposé à la Libye par l’ONU, a-t-on appris hier auprès de la Ligue.En cas d’adoption de ces mesures, elles constitueraient une violation des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, qui a imposé en 1992 un embargo...