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Actualités - CHRONOLOGIE

Après quatre jours de délibérations pour examiner 11 plaintes Le comité de surveillance condamne Israël

Le comité international de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud a imputé hier à Israël et à des «groupes armés au Liban» la responsabilité de plusieurs incidents qui avaient fait ces jours derniers des victimes civiles ou visé des zones civiles au Liban-Sud et dans le nord de l’Etat hébreu.
Le comité, réuni depuis le 10 août à Naqoura, examinait pas moins de 11 plaintes, cinq présentées par le Liban et six par Israël. La multitude des plaintes témoigne de l’escalade survenue dernièrement dans la région, mais aussi du crédit accordé par les protagonistes à cette instance de recours qu’est le comité de surveillance, même si son travail ne consiste le plus souvent qu’à enregistrer leurs points de vue contradictoires.
La réunion du comité, la quinzième depuis le début de l’année, est en effet intervenue après une semaine de violences au cours de laquelle 15 personnes (dont 14 Libanais) ont été tuées et 28 autres blessées, en majorité des civils.Dans un communiqué, le comité a considéré que le bombardement par Israël ou par l’Armée du Liban-Sud (ALS) des localités de Joun (Iqlim el-Kharroub) et de Kfarmelki (Iqlim el-Touffah), qui a fait le 7 août un mort et sept blessés, tous civils, et endommagé plusieurs maisons, était une «violation» des accords d’avril 1996, qui interdisent aux protagonistes de prendre pour cible des civils ou de mener des actions militaires à partir de zones habitées.
Il a également rendu l’Etat hébreu responsable de la mort de deux civils dans un bombardement aérien près de Lebbaya (Békaa-Ouest), qui a en outre fait sept blessés, le 5 août.
«Les forces israéliennes sont responsables de la manière dont elles mènent leurs missions. Cette action, même si elle constitue une violation non intentionnelle des accords d’avril 1996, a eu des conséquences condamnables sur les civils», juge le comité.
Par ailleurs, le comité a condamné le tir de roquettes Katioucha vendredi dernier sur le nord d’Israël, où une femme avait été légèrement blessée. Il a toutefois souligné que le gouvernement libanais menait une enquête sur ce tir, imputé par le Hezbollah et par le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz au Fateh du président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat.
Le groupe a aussi condamné, sans pouvoir les identifier, «les auteurs» de deux attentats à la bombe qui avaient fait quatre morts la semaine dernière à Markaba (Marjeyoun, dans la zone occupée) et Kfar Houné (Jezzine), dont Israël et le Hezbollah se rejettent la responsabilité.

Le bombardement
du village SOS

Il a qualifié de «hautement déplorable» le bombardement le 10 août, par «un groupe armé au Liban», du village d’enfants SOS à Sfaray (Jezzine), qui a blessé une fillette. Il n’a toutefois pas été en mesure d’identifier le groupe en question.
D’autre part, le comité a jugé que la chute d’un obus dans le nord d’Israël, qui n’avait fait ni victime ni dégât à proximité d’une position militaire, «n’est pas conforme aux termes des accords, que le tir ait été intentionnel ou pas».
Il a en outre récusé une plainte d’Israël à la suite de tirs contre une position de son armée à Aray, et une autre présentée par le Liban en jugeant que la cible de la bombe placée par un commando héliporté israélien le 4 août à Kfour, à 5 km au nord de la zone occupée, était militaire. Il a toutefois relevé que l’explosion, qui avait tué cinq membres du Hezbollah, avait également blessé trois civils.
En conclusion, le comité a annoncé que «les parties se sont engagées à l’unanimité à renouveler leurs efforts pour assurer l’entière application des accords d’avril 1996, afin de protéger les civils et de réduire la tension dans la région».
Le comité international de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud a imputé hier à Israël et à des «groupes armés au Liban» la responsabilité de plusieurs incidents qui avaient fait ces jours derniers des victimes civiles ou visé des zones civiles au Liban-Sud et dans le nord de l’Etat hébreu.Le comité, réuni depuis le 10 août à Naqoura, examinait pas moins de 11...