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Actualités - CHRONOLOGIE

L'ALS s'est repliée sur des collines stratégiques Les FSI se déploieraient dans le secteur évacué de Jezzine

Vingt-quatre heures après le retrait-surprise de l’Armée du Liban-Sud de la position qu’elle occupait à Saïdoun, au sud-ouest de la ville de Jezzine, on en est toujours à s’interroger sur la signification de cette initiative. L’hypothèse la plus plausible reste cependant qu’il s’agit non pas d’un retrait mais d’un redéploiement militaire similaire à celui que l’ALS avait opéré il y a quelques mois dans la région de Kfarfalous.

Cette hypothèse est confortée par des informations rapportées hier par des correspondants de presse dans la région de l’Iklim el-Touffah et selon lesquelles des miliciens de l’ALS auraient regagné Saïdoun à bord de voitures civiles. Ces informations n’ont pas été confirmées de sources officielles. Quant aux forces du général Antoine Lahd, elles continuent d’observer le mutisme le plus total au sujet de leur manœuvre militaire nocturne. Rappelons que c’est dans la nuit de lundi à mardi que l’ALS s’était retirée de Saïdoun.

Les habitants de Barti, un village de l’est de Saïda, situé dans le secteur limitrophe de Jezzine, ont pour leur part indiqué que pour la première fois depuis des années, la position de Saïdoun n’a pas été éclairée, ce qui confirme les informations selon lesquelles elle a été bel et bien évacuée.Selon des sources informées dans la région, l’ALS s’est retirée jusqu’à Haytoura et a pris position sur les collines de cette région. De mêmes sources, on précise que ce nouveau poste militaire présente la même importance stratégique que celui de Saïdoun, dans la mesure où il surplombe les régions de l’Iklim el-Touffah et de l’est de Saïda. La position de Haytoura et celle de Roum constituent donc une sorte de nouvelle ligne de défense pour l’ALS, dans la mesure où elles se rejoignent, ajoute-t-on de mêmes sources.
Ce sont ces données géostratégiques qui font croire qu’on est plus en présence d’un redéploiement de l’ALS que d’un retrait véritable. Selon les mêmes sources, en reculant de quelques kilomètres de la frontière entre Jezzine et l’Iklim el-Touffah, les forces du général Lahd auraient peut-être voulu consolider leurs positions et raccourcir les lignes d’approvisionnement de leurs forces.
Toujours est-il que dans les milieux officiels, on se garde bien de commenter l’initiative de l’ALS. Selon des sources diplomatiques, le gouvernement attend toujours, pour prendre position, d’avoir des informations précises sur la superficie de la région évacuée. Il souhaite aussi s’assurer de la nature du retrait opéré et de ses éventuelles conséquences.
Quant à l’armée, elle examine la possibilité d’un déploiement en prenant en considération la situation géographique de la région évacuée par l’ALS. Rappelons qu’en se retirant de la colline de Saïdoun, l’Armée du Liban-Sud a du coup lâché son emprise sur sept villages qu’elle dominait: Saïdoun, Rimate, Chkadif, Haytoura, Snaya, Maknouniyé et Kattine.
Ces sept bourgs forment une enclave dans la région de Jezzine. Conformément aux règles militaires, citées par ces sources, l’armée ne peut pas être déployée dans un secteur où elle serait littéralement encerclée. Aussi, ces sources n’écartent-elles pas la possibilité que des unités des FSI en poste à Jezzine soient déployées dans cette enclave s’il s’avère que l’ALS s’est bel et bien retirée de la région.
Les représentants de Jezzine qui ont tenu dans la matinée, leur réunion hebdomadaire au couvent St-Roch à Dekouaneh, ont invité le gouvernement à prendre «dans les plus brefs délais» la décision d’envoyer l’armée dans la région évacuée. Ils ont aussi mis en garde l’Exécutif contre tout retard dans le règlement de la situation qu’ils ont jugée comme étant dangereuse. Les responsables de la région redoutent notamment un exode massif des régions évacuées, selon des sources informées.
La «Rencontre de St-Roch pour Jezzine», nom donné par les représentants de cette région à leurs assises hebdomadaires, ont en outre insisté sur l’importance de l’unité et de la sécurité de cette partie du Liban-Sud.
La réunion s’est tenue sous la présidence du supérieur général de l’Ordre des moines antonins, l’abbé Jean Slim et en présence de l’ambassadeur d’Allemagne, M. Peter Wittig, à qui les notables de Jezzine ont dressé un tableau exhaustif de la situation dans leur région. La présence de M. Wittig à qui les notables de Jezzine ont dressé un tableau exhaustif de la situation dans leur région. La présence de M. Wittig à la réunion s’inscrit dans le cadre de la campagne que les habitants de Jezzine mènent en direction des pays membres de l’Union européenne pour les sensibiliser aux problèmes qui se posent dans leur région.
Vingt-quatre heures après le retrait-surprise de l’Armée du Liban-Sud de la position qu’elle occupait à Saïdoun, au sud-ouest de la ville de Jezzine, on en est toujours à s’interroger sur la signification de cette initiative. L’hypothèse la plus plausible reste cependant qu’il s’agit non pas d’un retrait mais d’un redéploiement militaire similaire à celui que...