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Actualités - DISCOURS

Sfeir accuse l'état de chercher à marginaliser le rôle des citoyens

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a vivement stigmatisé l’attitude actuelle de l’Etat, l’accusant de chercher à marginaliser le rôle des citoyens et à les empêcher d’assumer leurs responsabilités civiques. Le patriarche maronite a affirmé sur ce plan que les dernières mesures prises par le gouvernement dans différents domaines risquent d’avoir pour conséquence de provoquer des dissensions au sein de la population libanaise. Le cardinal Sfeir a tenu des propos en ce sens dans son homélie dominicale qu’il a prononcée hier au siège d’été du patriarcat maronite, à Dimane.
«Les mesures, les projets et les lois qui sont adoptés sur le plan officiel illustrent le fait que l’Etat cherche à marginaliser les citoyens, a notamment souligné le patriarche maronite. L’Etat désire se substituer aux citoyens et empêcher ces derniers de gérer leurs propres affaires. Cela est en contradiction avec les fondements du régime démocratique qui laisse aux citoyens une large marge de liberté afin d’assumer leurs responsabilités dans la gestion des affaires les concernant».
«A titre d’exemple, a déclaré le patriarche maronite, de nombreux citoyens ont été empêchés de signer les pétitions réclamant l’organisation des élections municipales. En outre, les prérogatives des municipalités ont été diminuées. Les responsables tentent ainsi de confier à la direction de l’Urbanisme certaines tâches qui étaient du ressort des municipalités. Parallèlement, le ramassage des ordures a été confié à une société privée, ce qui entraîne des frais supplémentaires».
Dans le cadre de ses critiques à l’égard de l’attitude actuelle du pouvoir, le patriarche maronite a, d’autre part, dénoncé le projet de réorganisation des Forces de sécurité intérieure. «D’aucuns affirment que ce projet vise à faire des FSI une armée auxiliaire», a souligné Mrg Sfeir. Le patriarche maronite a également déploré le fait que le pouvoir «néglige les justes doléances que certains citoyens tentent de soulever». Selon le cardinal Sfeir, l’attitude négative de l’Etat à ce propos a abouti à «une épreuve de force qui risque de porter atteinte au prestige de l’Etat à auquel tous les citoyens sont attachés. Mais le prestige de l’Etat n’a véritablement de sens que si cet Etat respecte lui-même les lois, s’il préserve ses institutions, et s’il traite tous les citoyens sur un pied d’égalité».
Et le prélat maronite de conclure: «Les mesures qui sont prises (par le pouvoir) sont susceptibles de diviser la société libanaise alors que nous avons besoins, aujourd’hui plus que jamais, de resserrer les rangs afin de faire face à la situation au Liban-Sud et aux dangers qui planent sur la région».
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a vivement stigmatisé l’attitude actuelle de l’Etat, l’accusant de chercher à marginaliser le rôle des citoyens et à les empêcher d’assumer leurs responsabilités civiques. Le patriarche maronite a affirmé sur ce plan que les dernières mesures prises par le gouvernement dans différents domaines risquent d’avoir pour...