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Actualités - CHRONOLOGIE

Tout repose à nouveau sur Dennis Ross

Israéliens et Palestiniens ont une fois de plus mis le sort du processus de paix entre les mains du médiateur américain Dennis Ross, attendu aujourd’hui pour une nouvelle mission au Proche-Orient pour tenter de débloquer les pourparlers.

La tâche qui attend M. Ross est rendue plus ardue par les espoirs contradictoires du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et du président palestinien Yasser Arafat, et par les sanctions imposées par Israël aux territoires autonomes palestiniens à la suite de l’attentat de Jérusalem le 30 juillet (VOIR AUSSI P. 7).
Selon des responsables israéliens, le coordinateur américain pour le processus de paix doit arriver ce soir en Israël et se réunir immédiatement avec M. Netanyahu, avant de rencontrer M. Arafat à Gaza.
Des responsables américains ont indiqué que M. Ross avait comme priorité de convaincre le président palestinien de reprendre la coopération avec Israël dans le domaine de la sécurité et d’éliminer les extrémistes intégristes tenus pour responsables des attentats anti-israéliens.
M. Netanyahu pourrait en échange lever graduellement les sanctions comme le bouclage des territoires «en fonction du degré des actions d’Arafat contre le Hamas et le Jihad islamique», a déclaré un responsable israélien cité par la radio. Israël tient l’une ou l’autre de ces deux formations intégristes palestiniennes pour responsable du double attentat-suicide de Jérusalem, bien que les enquêteurs n’aient pas encore identifié ses auteurs.
Dans un apparent geste de bonne volonté, Israël a levé vendredi le blocus militaire de deux villes palestiniennes autonomes, Jéricho et Naplouse, et a rouvert le point de passage entre la Cisjordanie et la Jordanie au pont Allenby.
Six autres villes autonomes restent soumises au blocus et la circulation des personnes et des marchandises entre Israël et les territoires palestiniens reste interrompue.
Selon la radio, M. Netanyahu compte expliquer à M. Ross qu’il sera prêt, en fonction des «progrès» faits par l’Autorité autonome dans la répression des intégristes, à débloquer les 40 millions de dollars retenus par Israël depuis le dernier attentat et dus à l’Autorité dont les finances sont dans un état plus que précaire.
Si M. Ross obtient des progrès dans le processus de négociation, le secrétaire d’Etat américain, Madeleine Albright, compte se rendre dans la région fin août.

La politique de
colonisation

Selon le quotidien israélien Haaretz qui cite des responsables américains, Mme Albright souhaiterait des rencontres tripartites avec MM. Netanyahu et Arafat, pour lancer des négociations accélérées sur le statut final des territoires palestiniens.
Bien que les deux parties aient salué l’initiative des Américains de revenir dans la région, elles campent sur des positions qui seront très difficiles à concilier pour M. Ross.
Les responsables palestiniens insistent sur le fait que Washington ne doit pas tout centrer sur les questions de sécurité mais mettre Israël face à ses engagements non tenus, découlant des accords d’Oslo, et la politique de colonisation juive dans les zones sensibles comme Jérusalem.
«Les Etats-Unis doivent assumer leur responsabilité politique et faire pression sur le gouvernement israélien pour qu’il mette en œuvre les accords» signés, a déclaré Nabil Abou Roudeina, porte-parole de M. Arafat. «Nous attendons cela des visites de M. Ross et de Mme Albright», a-t-il ajouté.
Mais David Bar-Illan, porte-parole de M. Netanyahu, a pour sa part souligné que seules des «questions de sécurité» devaient être abordées avec M. Ross. «C’est ce que nous attendons de lui», a-t-il dit.
«Comme l’a dit Mme Albright cette semaine, la sécurité constitue le fondement du processus de paix et sans elle, il ne peut y avoir de processus de paix», a affirmé M. Bar-Illan.
Israéliens et Palestiniens ont une fois de plus mis le sort du processus de paix entre les mains du médiateur américain Dennis Ross, attendu aujourd’hui pour une nouvelle mission au Proche-Orient pour tenter de débloquer les pourparlers.La tâche qui attend M. Ross est rendue plus ardue par les espoirs contradictoires du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et du...