Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

L'armée chargée de la sécurité dans la Békaa et la Banlieue-sud Murr admet : le conseil des ministres a tardé à réagir

Le Conseil central de sécurité a décidé de mettre en application la décision prise mercredi en Conseil des ministres au sujet des appels à la désobéissance civile et à l’insurrection armée. Réuni hier sous la présidence du ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, le Conseil a confié à l’armée le commandement des forces de l’ordre (FSI, Sûreté générale et Sûreté de l’Etat), dans le mohafazat de la Békaa et la banlieue-sud.

La décision devra entrer en application incessamment. Parmi les missions que doit exécuter l’armée figurent: la fermeture des radios illégales, la lutte contre les infractions de tous ordres, notamment les constructions illicites et le commerce des voitures volées.
De son côté, le procureur général près la Cour de cassation, M. Adnan Addoum, qui assistait au Conseil de Sécurité, a convoqué tous les représentants des parquets à une réunion, aujourd’hui, en vue de la mise en œuvre des décisions du Conseil des ministres.
En ce qui concerne les constructions illicites, M. Murr a précisé que les contrevenants, au nombre d’environ 300, auront un mois pour se mettre en règle et obtenir un permis de construire. Les maisons édifiées sur le domaine public seront démolies, a-t-il ajouté.

Pas de rassemblements

M. Murr a confirmé indirectement que les rassemblements tous les mardis dans la banlieue-sud, que souhaite tenir cheikh Toufayli, seront interdits. Tout rassemblement de plus de 20 personnes sera dispersé ou réprimé, et ses organisateurs éventuellement arrêtés, a-t-il affirmé.
Refusant d’anticiper sur l’action de la justice, M. Murr s’est abstenu de spéculer sur une éventuelle arrestation de cheikh Sobhi Toufayli, tout en affirmant que «nul, s’il viole la loi, ne bénéficiera d’une immunité». Il a ajouté qu’il n’était pas question de «passer l’éponge», comme si rien ne s’était produit.
«Est-ce que cheikh Sobhi Toufayli sera poursuivi en justice à partir d’aujourd’hui (hier), ou pour ses appels passés à la désobéissance civile?», a-t-on redemandé à M. Murr, pour plus de précision. «La décision du Conseil des ministres ne comporte pas de date. Mais cela dépendra de la justice» a répondu le ministre de l’Intérieur, qui a refusé de dire si MM. Najah Wakim ou Roucheid el-Khazen sont «concernés» par la décision du Conseil des ministres.
Par ailleurs, M. Murr a reconnu que «le Conseil des ministres a tardé» à réagir aux appels de cheikh Toufayli à la désobéissance civile, mais qu’en prenant connaissance des déclarations de ce dernier, samedi, il avait réalisé que l’Etat avait minimisé la portée du phénomène et que son prestige avait été «entamé». «Mais nous ne permettrons pas au pays de régresser vers les mini-Etats et la guerre civile», a-t-il averti.
Le ministre de l’Intérieur a estimé en outre que la population accueille favorablement le déploiement de l’armée: «Pour nous, c’est le résultat qui compte, et non les moyens pris», a-t-il affirmé.
«C’est l’armée qui commande, mais pratiquement, ce sont les forces de l’ordre qui combattront les infractions. L’armée inspire davantage de crainte», a-t-il ajouté.
Après avoir rapporté qu’une radio illégale avait menacé de mort les membres du Conseil des ministres et tous ceux qui oseraient s’en prendre à cheikh Sobhi Toufayli ou au député Najah Wakim, qui l’avaient appuyée au cours du meeting de samedi dernier, M. Murr a souligné: «Ces propos ont été retranscrits et confiés au procureur général de la République. Ils constituent des menaces à l’encontre de l’autorité. Pour ma part, qui en ai vu d’autres depuis la dissolution des milices, je n’en suis pas à un kamikaze près».
Par ailleurs, le mohafez du Mont-Liban, M. Souheil Yamout, a transmis la décision du Conseil des ministres d’interdire les rassemblements politiques sans autorisation préalable aux caïmacams, au cours d’une réunion au sérail de Jounieh.
Signalons pour finir que la gendarmerie de Baalbeck et de Hermel a effectué des descentes dans la ville de Hermel, au cours desquelles quatre Mercedes volées ont été retrouvées et saisies. Les gendarmes ont en outre arrêté un tôlier de nationalité syrienne, Taher Habbal, qui s’était fait une spécialité de changer les couleurs des voitures volées.
Le Conseil central de sécurité a décidé de mettre en application la décision prise mercredi en Conseil des ministres au sujet des appels à la désobéissance civile et à l’insurrection armée. Réuni hier sous la présidence du ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, le Conseil a confié à l’armée le commandement des forces de l’ordre (FSI, Sûreté générale et...