Au lendemain de l'explosion de l'hélicoptère de la force internationale Prodi à Beyrouth : l'Italie poursuivra sa mission au sein de la FINUL (photo)

Le président du Conseil italien Romano Prodi a affirmé hier soir au palais de Baabda que l’Italie «poursuivra sa mission» au sein de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), au lendemain de la mort de quatre militaires italiens et d’un officier irlandais, tués dans l’explosion de leur hélicoptère au-dessus du Liban-Sud.
M. Prodi, accompagné de militaires, était arrivé tard en soirée à Beyrouth, venant d’Israël. Il a été accueilli par le premier ministre Rafic Hariri et le chef de la diplomatie Farès Boueiz.
Il a ensuite rencontré le chef de l’Etat Elias Hraoui durant une vingtaine de minutes au palais de Baabda.
M. Prodi a ajouté à l’issue de l’entretien que «l’Italie a payé un lourd prix pour la paix et pour l’application de la résolution 425 du Conseil de Sécurité».
«C’est la première fois qu’un tel incident se produit», a ajouté M. Prodi, indiquant qu’il «n’avait pas encore une idée précise de ce qui s’était passé» mais qu’il «n’y avait pas de raison de retenir la thèse d’un acte de sabotage».
De son côté, M. Hariri a déclaré qu’il avait transmis à son homologue ses «condoléances au peuple italien» et l’a «remercié pour la volonté de l’Italie» de poursuivre sa mission au sein de la FINUL.
M. Prodi a ensuite quitté Beyrouth pour regagner son pays.
L’hélicoptère, de type Agusta Bell, a explosé en vol mercredi à 21h10 au-dessus du village de Tiré, situé à deux km à l’intérieur du secteur central de la zone occupée par Israël. Il assurait un vol d’entraînement. L’appareil appartenait à Italair, un organisme dépendant de l’armée de l’air italienne, qui assure depuis 1980 les missions de vol de la force de l’ONU.
Les témoignages s’orientent vers la thèse d’une explosion «due à une défaillance technique» de l’appareil, aucun tir n’ayant été signalé au moment de l’incident, selon un porte-parole de la FINUL, qui a toutefois précisé que l’enquête n’était pas close.

En Israël

A Tel-Aviv, où il était arrivé dans l’après-midi, M. Prodi s’est recueilli hier devant les cercueils des cinq Casques bleus à l’institut médico-légal d’Abou Kabir.
Les corps des cinq soldats de la FINUL avaient été transportés en Israël.
Les cercueils placés dans une cour intérieure de l’institut médico-légal ont été recouverts de drapeaux italiens et irlandais. Une unité de l’armée israélienne se trouvait sur place pour rendre les derniers honneurs aux victimes, a-t-on, ajouté de mêmes sources.
M. Prodi s’est ensuite rendu à Jérusalem pour un entretien avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.