Selon l'agence palestinienne Al Qods Les kamikazes seraient venus d'Ain El-Héloué

Une agence de presse palestinienne l’affirme, mais le Jihad islamique le dément: les deux kamikazes auteurs de l’attentat du 30 juillet sur un marché de Jérusalem seraient venus du camp de réfugiés d’Aïn el-Héloué, au Liban-Sud.
Les deux Palestiniens, âgés de 20 et 21 ans, se seraient infiltrés en Israël il y a un mois «sans rencontrer de difficultés», selon l’agence «Al-Qods».
Les kamikazes seraient des militants dissidents du Fateh de Yasser Arafat, qui auraient rejoint le Jihad islamique il y a huit mois. La source citée par Al-Qods n’a pas voulu identifier les deux kamikazes «pour protéger leurs familles et leurs parents».
A Beyrouth, un porte-parole du Jihad a qualifié de «fausses» ces informations, refusant toutefois d’indiquer si les deux kamikazes étaient ou non des membres du Jihad islamique venus d’un endroit autre que le Liban.
«Le Jihad islamique bénit l’opération héroïque qui constitue ne réponse aux crimes sionistes, mais il dément avoir donné des informations sur l’identité du groupe ayant mené l’opération», a-t-il ajouté.
Les autorités israéliennes n’ont pas encore identifié les deux hommes bien qu’ils n’aient pas été défigurés par les explosions.
Israël s’est déclaré «convaincu» que le mouvement de la résistance islamique Hamas était derrière l’attentat et des tracts signés de la branche militaire du Hamas l’ont revendiqué et ont menacé l’Etat hébreu d’autres attaques.
Un haut responsable de l’Autorité palestinienne, M. Tayeb Abdel Rahim, a cependant accusé le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de «mentir» en accusant des Palestinien de Cisjordanie d’avoir perpétré le double attentat.
«Selon des sources internationales crédibles, les auteurs de cette attaque sont venus de l’étranger», a assuré M. Abdel Rahim, qui n’a pas souhaité donner plus de précisions.
M. Abdel Rahim a ajouté que les deux kamikazes avaient «utilisé des explosifs très sophistiqués introuvables dans les territoires sous contrôle palestinien».
Les enquêteurs israéliens sont parvenus à la conclusion que ces explosifs étaient du même type que ceux utilisés par les combattants du Hezbollah au Liban, selon M Abdel Rahim.

A la même coupe

Selon un porte-parole du Hamas, par ailleurs, le doute quant à l’identité des auteurs de la double explosion du marché Mahane Yehouda témoigne simplement de la volonté de ses auteurs de ne pas être identifiés. «La confusion actuelle signifie que le groupe qui a organisé l’attaque ne veut pas le revendiquer ouvertement pour des raisons qui lui sont propres», a déclaré Mahmoud Zahar, dans un entretien accordé à l’hebdomadaire égyptien «Moussawar».
«Que sont censés faire les Palestiniens? Ils (les Israéliens) nous tuent et ne présentent pas leurs condoléances. Le soldat israélien qui a tué un Palestinien à Hébron marche librement dans les rues de Tel-Aviv, sans procès ni sanction, déclare-t-il, cité par le «Moussawar. Les Israéliens doivent boire à la même coupe empoisonnée que celle où ils nous font boire».
Mahmoud Zahar précise que si le Hamas choisit des cibles civiles plutôt que militaires, c’est que les cibles militaires sont devenues de plus en plus inaccessibles, les unités militaires israéliennes cherchant protection à l’intérieur des colonies ou patrouillant de concert — jusqu’à la suspension des négociations — avec les forces de police palestiniennes, conformément à l’accord de paix israélo-arabe.
Depuis l’attentat-suicide, la police palestinienne a arrêté vingt activistes du Hamas dans la région de Bethléem, en Cisjordanie.
Trois des personnes arrêtées sont suspectées d’être liées à un réseau qui fabriquait des bombes dans un atelier de la localité de Beit Sahour, découvert il y a un mois.
Il n’a pas été possible de savoir combien d’intégristes présumés avaient été arrêtés dans les autres zones autonomes palestiniennes.
Les forces de sécurité israéliennes ont, pour leur part, arrêté 176 militants intégristes présumés dans les zones qu’elles occupent en Cisjordanie, depuis l’attentat de Jérusalem.
(Reuter, AFP)