Abou Rizk appelle à des pressions dans la rue

Le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban, M. Elias Abou-Rizk (non reconnu par l’Etat), a invité le peuple à exercer des pressions dans la rue pour mettre fin à la politique socio-économique du gouvernement «qui constitue un danger pour le pays».
M. Abou-Rizk a visité hier, à la tête d’une délégation de la centrale syndicale, le palais Bustros où il a rencontré le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, avec qui il a passé en revue la conjoncture socio-économique présente.
Au terme de cette visite, M. Abou-Rizk a indiqué qu’elle s’inscrit dans le cadre des contacts que la CGTL effectue avec toutes les instances politiques, religieuses et syndicales et qui sont axés sur l’aggravation de la crise sociale et ses retombées sur les couches populaires, suite à la politique du gouvernement. Celle-ci, a-t-il poursuivi, constitue un danger pour le pays du fait de la rapidité de l’accroissement de la dette publique (intérieure et extérieure) et de son service, qui entraîne de nouveaux taxes et impôts, ainsi que de l’augmentation du déficit budgétaire.
M. Abou-Rizk a ajouté que ces contacts tendent à l’établissement d’un plan d’action qui devra être mis à exécution, au niveau de tout le Liban, pour «abattre cette mauvaise politique» qui mène le pays vers le précipice.
A la question de savoir par quels moyens, M. Abou-Rizk a répondu: «Par l’exercice de pressions dans la rue et le recours à tous les moyens, étant donné que le Parlement n’est pas en mesure de demander des comptes au gouvernement», avant de conclure que le dialogue avec l’autorité est rompu depuis longtemps du fait qu’elle n’a pas honoré les engagements qu’elle avait pris.
Par ailleurs, M. Boueiz a reçu les ambassadeurs d’Ethiopie et du Pakistan qui lui ont remis une copie de leurs lettres de créance qu’ils doivent présenter aujourd’hui au chef de l’Etat.