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Actualités - CHRONOLOGIE

A l'issue d'une deuxième rencontre, au couvent de Saint-Roch Les notables de Jezzine pressent l'état d'assumer ses responsabilités entières L'ambassadeur des Pays-Bas : cette région du Liban-sud a besoin du soutien de l'UE (photo)

Par la voix de leurs représentants, et en présence d’un émissaire de l’Union européenne, en l’occurrence l’ambassadeur des Pays-Bas à Beyrouth Ronald Mollinger, les habitants de Jezzine ont pressé hier les autorités libanaises d’assumer pleinement leur responsabilité en prenant en charge cette région. Sur le thème de la «Rencontre de Saint-Roch en faveur de la région de Jezzine», des notables de la région se sont réunis hier au couvent de Saint-Roch, à Dékouané, pour la deuxième fois en une dizaine de jours.

M. Mollinger, qui a assisté aux débats, a expliqué par la suite que c’est à la demande de l’UE qu’il a pris part à cette réunion. «Nous voulons témoigner de notre compassion pour le peuple de la région de Jezzine qui souffre depuis trop longtemps», a-t-il dit.
«Je suis touché par ce qui se passe là-bas. Les habitants de la région ont besoin du soutien de tous, et en particulier de l’UE», a-t-il dit.
Le diplomate a indiqué que lui-même et ses collègues ambassadeurs européens comptaient faire parvenir à l’UE des informations sur la situation à Jezzine et demander à l’émissaire européen au Proche-Orient Miguel Angel Moratinos de «s’occuper activement» de cette question.
Participaient à la réunion, le ministre de l’Industrie et député de Jezzine Nadim Salem, le supérieur de l’ordre des Antonins l’abbé Youhanna Slim, l’ancien député Edmond Rizk, l’ex-ambassadeur aux Etats-Unis Simon Karam, l’ancien commandant de la gendarmerie Antoine Nasr, ainsi que MM. Elham Rizk, Claude Azouri, Rachad Salamé, Atef Slim, Nabil Nassif et Youssef Gebrane.

Le texte du
communiqué

A la fin des discussions, l’abbé Slim a donné lecture d’un communiqué dans lequel les participants remercient d’abord les pays de l’UE pour l’intérêt qu’ils manifestent à l’égard de la situation à Jezzine.
Le texte comporte ensuite les points suivants:
1. «La question de Jezzine est une question nationale libanaise, dans la mesure où le danger qui menace cette région vise à frapper le modèle vivant de coexistence intercommunautaire qui avait pu résister à 22 ans de guerre sanglante.
2. Jezzine refuse de faire l’objet de compromissions, de surenchères, d’accusations ou de condescendance de la part de quiconque. Elle refuse aussi les demi-solutions.
3. Elle demande à l’Etat libanais de mettre en application sa décision annoncée d’ouvrir le passage de Kfarfalous, en affrontant pour cela toutes les difficultés et tous les obstacles.
4. Les participants à la réunion rappellent à tous les intéressés que leur décision définitive, constamment réaffirmée, est d’appeler l’Etat libanais à assumer ses responsabilités entières dans la région de Jezzine et envers ses habitants, et renouvellent leur demande à l’armée libanaise de prendre ses fonctions naturelles de sécurité.
5. Ils proclament leur détermination à poursuivre leurs contacts avec les autorités civiles et militaires et avec les instances spirituelles et les divers groupes de pression.
6. Ils transmettent le salut à tous les fils de Jezzine, où qu’ils soient et leurs demandent de demeurer attachés à leur région, de ne pas trop s’en absenter et de refuser toutes les tentatives visant à les porter, par la conviction ou par la contrainte, à abandonner leurs terres».
En conclusion, les participants ont «décidé d’adopter le principe de l’organisation de réunions populaires à Jezzine et à Beyrouth afin de continuer à faire entendre la voix de la vérité et d’afficher les positions qui s’imposent».

La France «inquiète»

Par ailleurs, l’ambassadeur de France à Beyrouth Daniel Jouanneau a souligné hier l’«inquiétude» de son pays face à la situation au Liban-Sud en général, et dans la région de Jezzine en particulier.
M. Jouanneau, qui répondait aux journalistes à l’issue d’une rencontre avec l’archevêque grec-catholique de Beyrouth, Mgr Habib Bacha, en présence de plusieurs responsables de la communauté, a indiqué que la France était «soucieuse» du sort de tous les civils, dans toutes les régions du Liban.
Par la voix de leurs représentants, et en présence d’un émissaire de l’Union européenne, en l’occurrence l’ambassadeur des Pays-Bas à Beyrouth Ronald Mollinger, les habitants de Jezzine ont pressé hier les autorités libanaises d’assumer pleinement leur responsabilité en prenant en charge cette région. Sur le thème de la «Rencontre de Saint-Roch en faveur de la...