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Actualités - CHRONOLOGIE

Restrictions américaines : le suspense demeure entier Pelletreau appelle à la levée de l'interdit mais Jones, à Beyrouth, déclare tout ignorer à ce sujet (photo)

Washington n’exclut pas une visite-surprise à Beyrouth
Voulant sans doute faire taire les critiques contre l’impuissance de Washington face au blocage du processus de paix, le secrétaire d’Etat Madeleine Albright se propose d’effectuer à partir du 9 septembre une tournée dans quatre pays arabes et en Israël par laquelle elle s’efforcera d’atténuer la crise entre Israël et les Palestiniens, mais abordera également des questions concernant la région du Golfe, l’Iran et l’Irak (VOIR AUSSI P. 7).

Selon le département d’Etat, Mme Albright se rendra en Israël, en Egypte, en Jordanie, en Syrie et en Arabie Séoudite. En revanche, elle n’a pas encore pris de décision sur une éventuelle étape au Liban, a indiqué le porte-parole M. James Rubin. Une précédente visite au Liban de l’ancien secrétaire d’Etat Warren Christopher en avril 1996 n’avait été annoncée que quelques heures en avance pour des raisons de sécurité.
Son itinéraire montre en tout cas que Mme Albright n’a pas l’intention de se concentrer uniquement sur ce que le département d’Etat appelle la «crise de confiance» entre Israël et les Palestiniens.
Mme Albright envisage de rencontrer le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le dirigeant palestinien Yasser Arafat, mais rien n’indique toutefois qu’elle compte les conduire dans des négociations-marathons pour tenter de faire progresser le processus de paix. Ce processus «est toujours le point central du voyage», a indiqué hier un diplomate bien informé. «Il ne fait aucun doute que c’est encore la raison principale de son déplacement», a-t-il ajouté.
Mais le département d’Etat s’est efforcé de souligner que cette tournée avait un caractère plus large. «Le processus de paix ne s’arrête pas à la Bande de Gaza et à la Cisjordanie», a indiqué un responsable.
L’administration américaine a été accusée ces derniers mois de conduire une politique de profil bas dans la région. Contrairement à son prédécesseur Warren Christopher, qui s’est rendu dans la région plus de 20 fois, Mme Albright est jusqu’ici restée en retrait laissant son émissaire Dennis Ross en première ligne pour tenter de faire redémarrer le processus de paix.

Contacts avec Londres, Paris et Moscou

Mme Albright et le président américain Bill Clinton ont à plusieurs reprises souligné que même si le secrétaire d’Etat ne se précipitait pas au Proche-Orient à chaque crise, l’administration restait impliquée dans les efforts destinés à remettre le processus de paix sur les rails.
Les pourparlers entre Israéliens et Palestiniens ont été interrompus il y a cinq mois lorsque Israël a lancé la construction de nouveaux logements juifs dans Jérusalem-Est que les Palestiniens voudraient voir devenir la capitale d’un futur Etat palestinien.
Mais c’est surtout le double attentat-suicide du 30 juillet à Jérusalem qui a poussé l’administration Clinton à renforcer son engagement dans la région. Dans un discours prononcé une semaine après le double attentat, Mme Albright avait déclaré qu’elle était prête à se rendre dans la région et qu’elle comptait apporter de nouvelles idées pour faire redémarrer le dialogue israélo-palestinien.
Le secrétaire d’Etat américain a téléphoné à ses homologues français, britannique et russe pour leur faire part de sa tournée au Proche-Orient. Elle «a essayé d’avoir leurs conseils et leur soutien pour promouvoir la paix dans la région», a déclaré le porte-parole Rubin.
Dans des conversations téléphoniques avec le ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, le secrétaire au Foreign Office, Robin Cook, et le chef de la diplomatie russe, Evgueni Primakov, Mme Albright a détaillé son parcours et «les grandes lignes des messages qu’elle emmènera», a indiqué M. Rubin.
«Chacun de ces dirigeants a une influence spécifique en ce qui concerne le processus de paix et nous aimerions avoir le maximum de soutien de nos alliés et amis pour essayer d’encourager et faire pression sur les dirigeants de la région», a-t-il ajouté.
Plus tôt dans la journée, Mme Albright avait téléphoné au premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et au leader palestinien, Yasser Arafat, a déclaré M. Rubin.
M. Védrine avait exhorté jeudi les Etats-Unis à «ne pas rester passifs», qualifiant la situation entre Israéliens et Palestiniens de «gravissime».
Le gouvernement français a «souhaité le plein succès à Mme Albright avec laquelle M. Védrine est en contact permanent afin que les démarches américaine, européenne et française qui sont complémentaires créent les conditions d’une reprise d’un dialogue nécessaire à la sécurité des pays et des populations de cette région, ainsi qu’à la poursuite du processus de paix», a affirmé un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Washington n’exclut pas une visite-surprise à BeyrouthVoulant sans doute faire taire les critiques contre l’impuissance de Washington face au blocage du processus de paix, le secrétaire d’Etat Madeleine Albright se propose d’effectuer à partir du 9 septembre une tournée dans quatre pays arabes et en Israël par laquelle elle s’efforcera d’atténuer la crise entre...