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Actualités - CHRONOLOGIE

Algérie : nouveau massacre dans le triangle de la mort


Après les divans de psychanalystes de Woody Allen, la Mostra de Venise baignait dans une atmosphère sombre jeudi avec trois œuvres dont «Le Septième Ciel» de Benoit Jacquot, le premier des deux films français en compétition pour le Lion d’Or.
Mal-être et crise de couple avec Sandrine Kiberlain et Vincent Lindon. Deuil, incompréhension et solitude avec Emma Thompson dans «The Winter guest», premier film de l’acteur britannique Alan Rickman. Douleur encore et solitude tragique de Nick Nolte dans «Affliction» de l’Américain Paul Schrader, présenté en séance de minuit.
Le cinéma européen, qui domine la sélection des 18 films en compétition, a ouvert la chasse au Lion d’Or, mais ni «Le Septième Ciel», ni «The Winter guest», malgré la qualité de leurs interprètes, n’ont suscité beaucoup d’engouement.
Mathilde (la remarquable Sandrine Kiberlain) ne va pas bien. L’air absent, elle vole des jouets dans les magasins qu’elle empile au fond d’un placard. Elle ne va plus à l’étude de notaire où elle travaille. Nico (Vincent Lindon) est trop occupé par son métier de chirurgien. Il s’est habitué à la frigidité de sa femme.
Un jour, elle rencontre un homme au regard insistant (François Berléand), un médecin qui la soumet à un interrogatoire indiscret, autoritaire. Il pratique l’hypnose et Mathilde se soumet. Bientôt elle va mieux. C’est alors que Nico commence à aller mal.
Le réalisateur de «La Fille seule» explore les relations sexuelles, le désir, le plaisir, la jouissance non partagée au sein d’un couple. Il ouvre des pistes et laisse le choix au spectateur. Pour lui, «Le Septième Ciel» est un conte, à «la limite du vraisemblable». Il en a le côté un peu artificiel: un couple aisé vivant dans un vaste appartement anonyme, s’occupant distraitement de leur fils, même si Nico et Mathilde lui lisent un conte, toujours le même.Benoit Jacquot ne fait pas l’apologie des hypnotiseurs, qu’il a tendance à considérer comme de dangereux charlatans tout en reconnaissant leur efficacité. «C’est un rapport de sujétion absolue, c’est le vestibule des pires horreurs», dit-il en rappelant que Freud a renoncé à la pratique de l’hypnose.
Avec «The Winter guest», ce sont quatre histoires différentes qui se déroulent en l’espace de quatre heures dans le décor glacé d’un petit port isolé, en Ecosse. Il y a Frances (Emma Thompson) qui ne se remet pas de la mort de son mari, Alex, son fils adolescent, absorbé par son flirt avec Nina, Elspeth, la grand-mère (jouée par Phyllida Law, la propre mère d’Emma Thompson), en manque d’affection.
Deux vieilles dames consultent les notices nécrologiques en attendant un bus et deux jeunes enfants font l’école buissonnière et s’éloignent sur une mer glacée pour se fondre dans un linceul blanc.
Tous attendent — ou craignent — un mystérieux «hôte hivernal» qui apportera la mort ou l’amour.
Alan Rickman, qui jouait avec Emma Thompson dans «Raison et sentiment» de Ang Lee, ainsi que dans «Michael Collins», a choisi pour un premier essai cinématographique prometteur et à la très belle photographie une pièce qu’il avait déjà mise en scène au théâtre. (AFP)
Après les divans de psychanalystes de Woody Allen, la Mostra de Venise baignait dans une atmosphère sombre jeudi avec trois œuvres dont «Le Septième Ciel» de Benoit Jacquot, le premier des deux films français en compétition pour le Lion d’Or.Mal-être et crise de couple avec Sandrine Kiberlain et Vincent Lindon. Deuil, incompréhension et solitude avec Emma Thompson dans...