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Actualités - CHRONOLOGIE

Reprise du dialogue palestino-israélien Arafat déplore l'inaction des américains et Le Caire se dit prêt à poursuivre sa médiation (photo)

Le dialogue a repris en soirée hier entre Palestiniens et Israéliens, dans une nouvelle tentative de redonner un élan à un processus de paix qui se trouve bloqué depuis la mi-mars. Dans le même temps, l’Egypte faisait savoir qu’elle comptait poursuivre ses efforts dans le même sens, tandis qu’à Vienne, le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat déplorait «l’inaction» des Américains.
Dressant un tableau pessimiste de la situation, M. Arafat a indiqué que le but de son actuelle tournée européenne comme de son voyage à Paris fin juin était de convaincre les Européens d’user de l’arme économique pour «obliger Israël à exécuter ses engagements» découlant des accords d’Oslo.
Il a rappelé dans ce contexte que l’Etat hébreu faisait «70% de son commerce extérieur» avec l’Union européenne.
M. Arafat a estimé que les Européens «commençaient» à se montrer ouverts à sa suggestion. Il s’est félicité par ailleurs de la dernière déclaration du sommet européen d’Amsterdam sur le Proche-Orient qui témoigne, selon lui, d’une «avancée» en n’excluant pas la possibilité «d’un Etat» palestinien.
Dans une interview au quotidien autrichien «Die Presse» à paraître aujourd’hui jeudi, le président de l’autorité palestinienne a estimé que le premier ministre israélien «ne veut pas la paix mais au contraire détruit le processus de paix». Il a rappelé une nouvelle fois que les Américains «ont une responsabilité morale, politique et historique» car les accords palestino-israéliens «ont été signés à la Maison-Blanche».
Au Caire, M. Amr Moussa a affirmé pour sa part: «L’essentiel n’est pas de parler d’un échec de l’initiative égyptienne» lancée début juin. Le ministre égyptien des Affaires étrangères s’adressait aux journalistes à l’issue d’un entretien qu’il venait d’avoir avec le chef du parti travailliste israélien Ehud Barak. Celui-ci devait rencontrer ensuite le président Hosni Moubarak.
M. Moussa a indiqué avoir eu des «entretiens positifs et fructueux avec M. Barak sur le processus de paix et les développements en cours».
Le dirigeant de l’opposition travailliste israélienne a, pour sa part, souligné la nécessité de voir Palestiniens et Israéliens «revenir à la table des négociations» et indiqué avoir eu un entretien téléphonique avec le président palestinien Yasser Arafat.«Nous avons échangé les vues sur le processus de paix» s’est-il contenté de dire avant d’appeler à une paix qui «respecte les besoins des Palestiniens et qui garantisse la sécurité d’Israël».
Des divergences sont toutefois apparues entre MM. Barak et Moussa sur la question des violences survenues récemment en Cisjordanie, notamment à Hébron, entre Israéliens et Palestiniens.
M. Barak a mis l’accent sur l’importance de «mettre un terme aux récentes violences, mais, a-t-il poursuivi, cela exige des efforts de la part de M. Yasser Arafat».
«La question de la violence relève de la responsabilité des deux parties», israélienne et palestinienne, a rétorqué M. Moussa.
«Nous croyons fortement au droit des Israéliens d’ériger des colonies lorsqu’elles ne sont pas sur des propriétés arabes», a encore déclaré M. Barak.
En Israël même pendant ce temps, le ministre de la Défense Yitzhak Mordehaï et le ministre palestinien de la Coopération internationale Nabil Chaath s’entretenaient à la résidence de l’ambassadeur égyptien Mohammed Bassiouny, à Herzlya près de Tel-Aviv.
Les deux ministres ont notamment débattu de la mise en service de l’aéroport que les Palestiniens ont construit dans la bande de Gaza mais auquel Israël a jusqu’ici refusé de donner l’autorisation de fonctionner.
Selon le négociateur palestinien Hassan Asfour, ces entretiens découlent d’une initiative de médiation américano-égyptienne destinée à «combler un vide politique qui pourrait conduire à une explosion» dans les territoires.
M. Chaath a estimé, dans une interview au quotidien «Al-Ayyam», qu’il était «très raisonnable» de donner une chance à la médiation égyptienne jusqu’à la fin du mois pour réussir.
«C’est la dernière chance et s’il n’y a pas de progrès, ce sera un revers majeur», a ajouté le ministre.
Le dialogue a repris en soirée hier entre Palestiniens et Israéliens, dans une nouvelle tentative de redonner un élan à un processus de paix qui se trouve bloqué depuis la mi-mars. Dans le même temps, l’Egypte faisait savoir qu’elle comptait poursuivre ses efforts dans le même sens, tandis qu’à Vienne, le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat déplorait...