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Actualités - CHRONOLOGIE

Au second jour de sa visite officielle en Espagne Hariri : le partenariat euro-méditerranéen difficile sans la paix (photo)

Le premier ministre Rafic Hariri a souligné hier à Madrid que le partenariat euro-méditerranéen, dont l’idée avait été lancée à la conférence de Barcelone tenue à l’automne 1995, était «difficile à réaliser tant qu’une paix juste et globale n’aura pas été instaurée dans la région».
M. Hariri s’exprimait lors d’un déjeuner offert en son honneur par son homologue espagnol Jose Maria Aznar, au palais gouvernemental de la Moncloa, au deuxième jour de sa visite officielle en Espagne.
M. Hariri était arrivé mardi à Madrid à la tête d’une importante délégation ministérielle, comprenant notamment le ministre de l’Intérieur Michel Murr. Il avait été reçu par le roi Juan Carlos et avait participé aux côtés des dirigeants espagnols à une gigantesque manifestation contre la violence basque.
«La sécurité et la paix dans la région sont une unité indivisible. C’est pourquoi il faut œuvrer pour instaurer la paix et la stabilité dans l’espace euro-méditerranéen et pour trouver une solution juste et globale au conflit du Proche-Orient, sur la base des principes établis à la conférence de Madrid», qui a inauguré le processus de paix, a souligné M. Hariri.
«Le Liban, a-t-il poursuivi, est en quête de paix au Proche-Orient, parce qu’il est de ceux qui en bénéficieraient». «Du fait de la vieille amitié qui nous lie, nous considérons que Madrid, qui a vu naître le processus de paix, est en mesure de déployer des efforts à cette fin», a-t-il dit, souhaitant «encore plus de solidarité envers le Liban de la part de ses amis dans l’Union européenne».

Aznar: l’Espagne est «prête»

M. Aznar, pour sa part, a chaleureusement remercié M. Hariri et la délégation libanaise pour leur participation à la manifestation d’hier et affirmé que l’Espagne était «prête, pour démontrer son amitié envers le Liban, à contribuer au retour de la prospérité» au pays du Cèdre.
Le chef du gouvernement espagnol a également réitéré «l’engagement constant» de son pays à l’égard du processus de paix arabo-israélien.
Il a par ailleurs indiqué qu’aux yeux de Madrid, «l’application (par Israël) de la résolution 425 du Conseil de Sécurité, l’activation de la reconstruction, l’élimination des facteurs d’instabilité intérieure et la participation collective des Libanais à la vie politique sont des éléments qui, sans nul doute, permettront au Liban de développer ses énergies et, par voie de conséquence, d’affirmer sa souveraineté, son indépendance et son intégrité nationale».
M. Aznar a enfin noté que le Liban, «trait d’union entre l’Orient et l’Occident, suscite l’intérêt de la communauté internationale parce qu’il est insurmontable dans le projet visant à instaurer la stabilité, la prospérité et la tolérance dans le bassin méditerranéen, objectif de la conférence de Barcelone».
Avant le déjeuner, les deux responsables avaient eu des discussions à la Moncloa au cours desquelles M. Hariri a présenté à M. Aznar ses plans de reconstruction du Liban. Les deux hommes ont également évoqué le blocage du processus de paix et la position libanaise sur l’occupation israélienne du Liban-Sud, selon des sources officielles.
MM. Hariri et Aznar sont en outre convenus de la nécessité d’augmenter les échanges économiques bilatéraux, très largement favorables à l’Espagne.

Au siège du patronat

En matinée, M. Hariri et sa délégation avaient visité les Cortés (Parlement espagnol) et s’étaient rendus au siège du patronat espagnol, dont le président Jose Maria Cuevas a exprimé la volonté de Madrid de développer ses relations commerciales avec Beyrouth.
M. Cuevas, qui a souligné l’importance des négociations en cours sur l’établissement d’un nouveau protocole financier entre les deux pays, a mis l’accent sur la nécessité de développer la coopération technologique et industrielle avec le Liban, afin d’«augmenter le niveau de vie des Libanais» et de «faciliter la recherche de solutions politiques dans l’ensemble de la région».

Le secrétaire d’Etat espagnol au Commerce et au Tourisme Fernandez Norniella, qui accompagnait la délégation libanaise au siège du patronat, a de son côté assuré que la décision du gouvernement de son pays de «participer» aux côtés des Libanais à la reconstruction du Liban était «concrète et définitive».

Il a noté que le nouveau protocole financier serait prêt «au cours des prochains mois» et rappelé que les deux pays avaient déjà signé un accord sur la protection des investissements.
M. Norniella a enfin indiqué qu’il allait rencontrer les responsables du Conseil du développement et de la reconstruction pour élaborer «des stratégies et des priorités».
M. Hariri achève ce matin sa visite officielle. Il doit se rendre par la suite à Barcelone pour des entretiens avec les responsables de cette ville, puis à Londres où il rencontrera son homologue britannique Tony Blair.
Le premier ministre Rafic Hariri a souligné hier à Madrid que le partenariat euro-méditerranéen, dont l’idée avait été lancée à la conférence de Barcelone tenue à l’automne 1995, était «difficile à réaliser tant qu’une paix juste et globale n’aura pas été instaurée dans la région».M. Hariri s’exprimait lors d’un déjeuner offert en son honneur par son...