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Actualités - REPORTAGE

Bal à Rachana ce soir L'association des anciens de l'INSEAD à la rescousse du patrimoine culturel (photo)

La fièvre du samedi soir, c’est à Rachana, ce soir, lors d’un bal pas du tout comme les autres. A Rachana, village des Basbous, haut lieu de la sculpture, le meneur de danse va être l’INSEAD. Ou plutôt l’association locale des anciens de cet institut de formation aux affaires. Une association de 150 membres, présidée par Roy Badaro et qui a décidé de soutenir le patrimoine en entreprenant un projet par année. L’association a commencé son action en participant à la création d’une fondation Rachana et en collectant à cet effet 35.000 dollars. Le tout avec le soutien moral de l’UNESCO.
C’est donc à Rachana que l’Association des anciens de l’INSEAD organise son premier bal annuel. Le programme comprend, outre la soirée dansante, une visite du village au crépuscule, un dîner, un spectacle des «Chico y la fiesta Mora» troupe flamenco, une tombola et un petit déjeuner aux premières lueurs de l’aube...
Rachana est, on le sait, le théâtre, depuis trois ans, d’un «symposium» international de sculpture durant lequel, sur invitation des frères Basbous, une dizaine d’artistes du monde entier «s’affrontent» par burin interposé et présentent chacun une œuvre laissée ensuite au musée de plein air du village: on y trouve aujourd’hui 25 œuvres en pierre, une collection hétéroclite unique...
Mais revenons aux anciens de l’INSEAD. Ils se sont regroupés en amicale il y a une dizaine d’années, indique M. Badaro. Le nouveau comité mis en place cette année a décidé d’instaurer un bal annuel. «C’est en fait une tradition dans tous les pays où il y a une association des anciens. Au Liban, en raison des circonstances, cette coutume n’était pas suivie jusque-là...».
«Nous avons choisi Rachana pour le premier bal car c’est un bon exemple des projets que nous souhaiterions promouvoir», dit M. Badaro. L’association veut mettre le savoir-faire de ses membres au service d’une idée, qu’elle soit individuelle ou collective. Pour Rachana, l’association a contribué à la création d’une fondation. Ainsi, le «symposium» et le musée ne dépendent plus d’une ou de plusieurs personnes, en tant que telles, mais d’une institution. Cela permet de les gérer de manière plus rationnelle, plus professionnelle. En effet, la fondation comprend les frères Basbous, bien sûr, mais aussi un représentant de l’UNESCO, un délégué de l’Association des anciens de l’INSEAD, un autre du ministère de la Culture et un de la SNA (principal sponsor). «Nous avons fait une récolte de fonds de quelque 35.000 dollars. Cela permettra de financer le «symposium» de cette année», souligne Roy Badaro.
Sur les 150 membres de l’association, une quarantaine seulement résident au Liban. «Nous qui sommes ici avons décidé de rentrer au pays, non par manque d’opportunités ailleurs mais par choix, explique Roy Badaro. Pour allier l’utile à l’agréable, nous avons décidé que chaque bal annuel servira à promouvoir un projet, l’idée de patrimoine allant de soi». Un patrimoine considéré comme un trait d’union culturel entre Orient et Occident.
Pour l’association, Rachana mérite dans ce contexte l’appellation de «village mondial de la sculpture» et bénéficiera du réseau des anciens de l’INSEAD pour être mieux connu au dehors. «En effet, il ne faut pas oublier que l’INSEAD est la plus internationale des écoles de gestion au monde, souligne Roy Badaro. Notre but est d’aider toute personne ou groupe qui a un projet exceptionnel. Notre participation constituera une sorte d’«Award of Excellency»...».
Une action approuvée par l’UNESCO. «J’ai été surpris par l’accueil plus que favorable réservé à notre proposition de partenariat..., dit Roy Badaro. Outre une aide financière, l’organisation internationale nous a assurés de son plein soutien moral».
Tout les ans, l’Association des anciens compte mener ainsi une triple action au niveau du patrimoine, de la culture et du tourisme. «Notre but: faire parler du Liban. Nous songeons, pour l’année prochaine, à un projet gigantesque: une toile monumentale à laquelle participeront des peintres venus du monde entier...», conclut M. Badaro.
En attendant, ce soir à Rachana, les statues vont danser...
A.G.
La fièvre du samedi soir, c’est à Rachana, ce soir, lors d’un bal pas du tout comme les autres. A Rachana, village des Basbous, haut lieu de la sculpture, le meneur de danse va être l’INSEAD. Ou plutôt l’association locale des anciens de cet institut de formation aux affaires. Une association de 150 membres, présidée par Roy Badaro et qui a décidé de soutenir le...