Le PNL appelle les libanais à la révole pacifique

Le Parti national libéral (PNL) a appelé hier les Libanais à se «révolter» contre l’ordre établi «par tous les moyens pacifiques disponibles».
«Nous n’avons plus d’autre choix que d’appeler le peuple à exprimer son refus de la réalité dramatique dans laquelle nous vivons, et de se révolter en ayant recours à tous les moyens pacifiques disponibles et en s’adressant aux amis du Liban pour leur montrer ce qui se passe réellement» dans ce pays, lance le PNL dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion présidée par son secrétaire général Robert Khoury.
Dénonçant la décision de reporter les élections municipales jusqu’en 1999, le communiqué souligne que «les prorogations de mandats, les nominations de clients et d’hommes-lige et les partages de galettes sont devenus, depuis la naissance de ce qu’ils appellent Deuxième république, les principales caractéristiques du pouvoir».
Le parti s’étonne que «nul ne se croit obligé de rendre des comptes pour avoir fait inutilement supporter aux citoyens les frais de cartes électorales, et pour avoir excité les rivalités à la veille d’une échéance qui, en dépit des assurances données, est devenue incertaine».
Par ailleurs, le PNL accuse le premier ministre Rafic Hariri de «s’être débarrassé» du dossier des populations déplacées et de «rejeter la balle dans le camp d’autrui». «Un tel comportement démontre le mépris des responsabilités et illustre clairement la faillite d’une politique que nous avons toujours dénoncée, et qui repose sur le pouvoir solitaire et l’arrogance», estime le communiqué.