L'enquête sur le triple meurtre de Beit Chabab

Le juge d’instruction du Mont-Liban Sacre Sacre a recueilli hier les dépositions du commandant de la police judiciaire, le colonel Habib Lteif, dans l’affaire du triple meurtre de Beit Chabab.
L’officier était à bord de la voiture qui a transporté, mardi, le meurtrier blessé, Gergès Iskandar Abou Loz (70 ans) de Beit Chabab à l’hôpital «al Hayat» dans la banlieue de Beyrouth. Gergès a été arrêté par les forces de l’ordre immédiatement après avoir tiré sur des passants à Beit Chabab, son village natal tuant Iskandar Ghossoub (69 ans) et Mona Ghossoub (59 ans) ainsi que Darwiche Fakhoury (49 ans) et blessant Charbel Ghoussoub (31 ans) et Darwiche Achkar (76 ans). Selon le colonel Lteif, malgré ses blessures, Gergès était, mardi, tout à fait conscient tout au long du chemin et lui a confié avoir tiré par erreur sur des innocents qui ne partageaient cependant pas son idéologie politique. Il n’a pas fait allusion à l’incident de la place de Bickfaya où, dimanche, il avait tiré à bout portant sur le ressortissant syrien Ahmed Ghani Wardé le tuant net, a indiqué le colonel Lteif. Il convient de souligner qu’Iskandar Ghoussoub est membre du PSNS.
Notre chroniqueur judiciaire Bahjat Jaber indique que la police poursuit ses investigations en vue d’élucider les motifs qui ont poussé Gergès à commettre son triple meurtre.
L’état de santé de Gergès, qui est toujours hospitalisé, est en nette amélioration bien qu’il soit maintenu au service des soins intensifs, sous bonne garde. Si son état continue d’évoluer favorablement, Gergès sera probablement entendu la semaine prochaine par le juge Sacre.