Amnesty accuse Israël d'utilisr les détenus libanais comme des pions

Amnesty International a accusé hier Israël d’utiliser illégalement des prisonniers libanais comme monnaie d’échange avec les milices islamistes.
L’organisation de défense des droits de l’homme affirme que certains détenus sont incarcérés — parfois jusqu’à 12 ans — sans motif d’inculpation ou sans procès et sans être informés du moment de leur libération.
«Il est inacceptable qu’un Etat continue d’utiliser des êtres humains comme des pions, en dehors de tout cadre légal», déclare Amnesty dans un communiqué.
Dans un rapport intitulé «Les otages oubliés d’Israël», Amnesty fait état de 21 cas de Libanais enlevés au Liban puis secrètement emmenés en Israël.
Elle ajoute que plus de 130 autres Libanais sont détenus dans la prison de Khiam qui est contrôlée par l’Armée du Liban-Sud (ALS).
D’après Amnesty, le gouvernement israélien et l’ALS ont déclaré que la liberté des détenus était liée à la libération ou à l’obtention d’informations sur les soldats israéliens disparus au Liban.
«Les lois... qui autorisent la détention de gens pendant des années après l’expiration de leur sentence ou sans procès, violent leurs droits fondamentaux», affirme Amnesty.
«Ceux qui sont accusés de terrorisme ont le droit de bénéficier d’un procès équitable. Si le gouvernement israélien n’a pas l’intention de le leur accorder, les détenus devront être immédiatement relâchés».
Amnesty déclare avoir envoyé un mémorandum au premier ministre israélien en mars à ce sujet, mais n’a pas reçu de réponse. (Reuter)