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Actualités - CHRONOLOGIE

Lahoud envisage un recours devant le conseil constitutionnel

La prorogation par l’Assemblée nationale du mandat des Conseils municipaux jusqu’à fin avril 1999 n’a pas manqué de susciter hier des protestations de la part d’un certain nombre de parlementaires. M. Nassib Lahoud, appuyé en cela par les anciens députés Auguste Bakhos et Habib Sadek, a déjà brandi la menace de recourir au Conseil constitutionnel en vue d’abroger la loi.
M. Lahoud a estimé dans ce cadre que les motifs invoqués «ne sont en réalité que des prétextes permettant au gouvernement d’exploiter à son gré les ressources municipales et d’empêcher le développement local des régions».
M. Lahoud a invité ses collègues à «se rétracter afin de préserver le droit des citoyens à gérer localement leurs affaires, en l’absence de toute tutelle, et de défendre les principes élémentaires de la démocratie». Le député a proclamé son intention d’abolir la loi par tous les moyens, «en ayant recours notamment au Conseil constitutionnel».

Démenti de Ali
el-Khalil

De son côté, le député Ali el-Khalil a formellement nié être parmi les signataires de la proposition de loi sur le report des élections municipales. Il a déclaré à ce sujet: «J’ai toujours été parmi les premiers à réclamer l’organisation de ce scrutin au plus tôt et ma position à l’égard de cette échéance essentielle n’a pas changé». Et de préciser: «Durant la séance d’hier (mercredi), j’ai également souligné la nécessité de procéder à ces élections dès la promulgation de la loi et l’achèvement par le gouvernement des préparatifs requis. Dès lors, a-t-il ajouté, les élections pourraient avoir lieu en automne 97, au printemps 98, ou encore dès le moment où le gouvernement sera prêt».
Par ailleurs, de Londres où il se trouve actuellement en visite, le député Gebrane Tok a manifesté aussi son opposition à la loi susmentionnée. «Nous rappelons la nécessité d’organiser ces élections au plus vite, appuyant en cela la position de notre bloc parlementaire du développement et du changement», a-t-il dit.
Le député a justifié quant à lui le vote de cette loi en reprenant l’argumentation formulée mercredi par le chef du Législatif, Nabih Berry, à savoir que le délai expirant le 30 avril 98 n’est pas suffisant pour permettre au Parlement d’examiner dans les détails les projets de loi qui pourraient lui être transmis au sujet des municipales.
La prorogation par l’Assemblée nationale du mandat des Conseils municipaux jusqu’à fin avril 1999 n’a pas manqué de susciter hier des protestations de la part d’un certain nombre de parlementaires. M. Nassib Lahoud, appuyé en cela par les anciens députés Auguste Bakhos et Habib Sadek, a déjà brandi la menace de recourir au Conseil constitutionnel en vue d’abroger la...